DES JOURNÉES BIEN REMPLIES

La question se pose dans maints établissements : faut-il passer aux journées de 12 heures ? Selon une enquête de l’Adrhess(1), de nombreux hôpitaux et Ehpad franciliens (hors AP-HP) ont franchi le pas. Sur les 49 répondants, 35 avaient mis en place des journées de 12 heures en janvier 2013. Une organisation de travail autorisée à titre dérogatoire(2). « Ce n’est pas la seule organisation en vigueur dans ces établissements ; il peut aussi y avoir des journées de 7 h 30 – c’est d’ailleurs l’organisation majoritaire », précise Marie-Cécile Mocellin, DRH au centre hospitalier Saint-Anne (Paris), qui a présenté cette enquête lors du colloque organisé par l’Adrhess, début avril, à Paris.

Meilleur suivi

Les secteurs d’activité les plus concernés sont la MCO, les soins longue durée et les Ehpad. Une étude conduite par l’École des hautes études en santé publique, présentée lors du colloque, a permis de recueillir l’avis des professionnels de huit établissements sur l’impact des 12 heures. Meilleur suivi des patients, sentiment d’autonomie accrue et augmentation du nombre de repos font partie des avantages cités. Des points noirs ont été relevés : moindre cohésion des équipes, diminution des temps de transmission, fatigabilité plus importante… Une éventuelle mise en place de cette organisation doit passer par une phase de concertation, voire par une expérimentation, selon Marie-Cécile Mocellin. Les journées de 12 heures sont, en tout cas, prisées des jeunes professionnels, note-t-elle. L’enquête de l’Adrhess relève aussi la persistance d’une organisation de travail en 24 heures dans 18 % des établissements. Les Iade et les Ibode font partie des personnels les plus concernés par cette organisation non réglementaire.