Des élections professionnelles au G20 - L'Infirmière Magazine n° 289 du 15/11/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 289 du 15/11/2011

 

ÉDITORIAL

Décevante et inquiétante ! La participation aux élections professionnelles dans les établissements de santé laisse un goût amer aux organisations syndicales. Appelés à élire leurs représentants, seul un agent sur deux a pris le chemin des urnes, le 20 octobre dernier. Le verdict est tombé : de 58,22 % en 2007, la participation chute en effet à 50,59 %. Ce chiffre cache, il est vrai, des disparités : dans certains établissements, notamment dans les maisons de retraite, voire dans de petits hopitaux, le personnel a parfois voté massivement, jusqu’à 90 %. Mais, globalement, il est clair que les syndicats n’ont pas su convaincre les soignants de l’importance de cette élection. Dans un contexte de détérioration des conditions de travail, de pénibilité accrue, on aurait pu imaginer une plus grande mobilisation. Ce scrutin en berne est à rapprocher du nombre de départs à la retraite anticipés, de carrières écourtées… Les infirmières auraient-elles plutôt tendance à fuir l’hôpital plutôt qu’à se battre pour faire entendre leur voix dans les instances de représentation ? Entre désaffection syndicale et rejet de l’ordre, les voilà bien démunies.

Pourtant, la fibre militante existe bel et bien. Dernièrement, emboîtant le pas du syndicat américain National Nurses United (NNU) et de la Confédération syndicale internationale, à l’occasion du G20, les infirmières de l’ISP ont interpellé les dirigeants du G20 en demandant l’application d’une taxe sur les transactions financières comme remède contre la récession économique. Laquelle touche directement les services publics et le secteur des soins. Reste à espérer que l’on entendra un peu plus parler des infirmières dans les programmes électoraux…