INFIRMIÈRES À LA RESCOUSSE - L'Infirmière Magazine n° 287 du 15/10/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 287 du 15/10/2011

 

SANTÉ AU TRAVAIL

ACTUALITÉ

DU CÔTÉ DES… ÉTABLISSEMENTS

À Toulouse, face au manque de médecins du travail, des infirmières se voient déléguer des entretiens, sur protocole.

Depuis le 26 septembre, le Samsi (service d’action médicale des salariés interentreprises) de Toulouse expérimente un protocole selon lequel six médecins délèguent des entretiens de santé au travail à trois infirmières qui, jusqu’alors, les assistaient. La surveillance médicale ordinaire des travailleurs est censée être bisannuelle depuis 2004(1), comme le rappelle Antoine Lefort-Lavauzelle, directeur adjoint du Samsi. « Malgré tout, en 2010, il nous a été impossible de respecter la fréquence. De plus, si notre équipe est stable, quatre de nos praticiens devraient partir à la retraite en 2015. » Les infirmières impliquées, spécialement formées(2), effectuent deux vacations ainsi qu’un debriefing par semaine avec les médecins référents.

Fiche d’entretien

Marie-Françoise Foulon reçoit neuf salariés par demi-journée : « Une vingtaine de minutes sont consacrées à parler des événements cliniques de l’année écoulée – professionnels ou personnels –, à recueillir toutes les informations concernant les spécificités du poste de travail du salarié, et à le sensibiliser aux risques », témoigne-t-elle. S’il n’y a aucun problème, « il repart avec sa fiche d’entretien signée par mes soins et notée “vu”, et non pas “apte”. Sinon, je le dirige vers une consultation médicale. »

1– Décret n° 2004-760 du 28/07/2004. Cette surveillance était auparavant annuelle.

2– Les IDE ont suivi une rapide formation au profil informatique spécifique. Marie-Françoise Foulon, infirmière d’un service de santé au travail depuis dix-sept ans, s’est inscrite en licence professionnelle des métiers de santé au travail en VAE et ses collègues ont obtenu un diplôme interuniversitaire de santé au travail.

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Lire notre article d’actu du 4 octobre.