MASTER EN VUE

Un master 1 pour les cadres de santé dès 2013, un master 2 pour les cadres supérieurs l’année suivante : c’est ce que proposent Michel Yahiel, inspecteur général des affaires sociales, et Céline Mounier, conseillère générale des établissements de santé, au terme de la mission sur la formation des cadres hospitaliers, que leur a confiée en juin 2010 l’ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot. Rendu public le 21 janvier, leur rapport de 73 pages suggère, pour y parvenir, d’établir des partenariats entre IFCS et universités, mais aussi avec l’École des hautes études en santé publique.

« Il faut que les cadres de santé puissent suivre une formation reconnue par l’université », a abondé la secrétaire d’État chargée de la Santé Nora Berra(1). « Comment pourrait-on envisager que les infirmiers soient reconnus au grade licence et que leurs managers soient à l’écart de ce mouvement ? Ce n’est pas possible », a-t-elle tranché.

Insatisfaction

De son côté, l’Association nationale des directeurs d’école paramédicale vit le rapport Yahiel-Mounier comme une « attaque » et se dit « mécontente » de ce document « à charge ». Elle pointe notamment l’insuffisante reconnaissance de la formation des cadres de santé dont le diplôme, selon elle, doit correspondre à un master plein, c’est-à-dire 120 crédits ECTS et non pas 60 comme cela est prévu en l’état. L’association s’étonne de ne pas avoir été auditionnée, considérant « déterminant pour l’avenir » de prendre « le temps suffisant à l’appréciation de tous les enjeux ».