OMBRES SUR LA NUIT - L'Infirmière Magazine n° 264 du 01/10/2010 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 264 du 01/10/2010

 

SOINS D’URGENCE

ACTUALITÉ

DU CÔTÉ DES… ÉTABLISSEMENTS

L’ARS d’Ile-de-France réfléchit à limiter à un seul par département les blocs ouverts après 18 heures.

Une approche assez radicale de la permanence des soins a été proposée le 9 juillet lors d’une réunion de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France… Un document de travail concernant la banlieue parisienne (Le Parisien, 5/09) propose de repenser l’activité des hôpitaux entre 18 h 30 et 8 heures du matin, ainsi que le week-end et les jours fériés : « Un seul bloc devrait être ouvert pendant vingt-quatre heures dans chaque département », au lieu de « 6 à 11 ». Hors de Paris, il ne resterait plus que sept établissements « têtes de pont », vers lequels les malades nécessitant une opération seraient transférés. Il en serait de même pour l’imagerie (scanners, IRM). Aussitôt critiqué, Claude Évin, directeur de l’ARS, a répondu (Le Monde, 5/09) que, dans certains hôpitaux, « on n’a pas de patients la nuit, mais des médecins physiquement présents » qui récupèrent le lendemain, alors qu’on « a parfois du mal à avoir un nombre suffisant de médecins dans la journée ». L’ARS a reconnu qu’il faudrait peut-être « examiner la période nocturne en la scindant en deux phases » (avant et après minuit) (APM, 6/09). Une étude spécifique à Paris devrait bientôt suivre. Et, selon Le Parisien, « une réorganisation analogue est à l’étude en province ». La FHF(1) a déjà fait savoir qu’elle travaillait à « un contre-projet ».

1- FHF : Fédération hospitalière de France.