Des aidants mieux soutenus - L'Infirmière Libérale Magazine n° 364 du 01/12/2019 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 364 du 01/12/2019

 

DOMICILE

ACTUALITÉ

V. H.  

Le gouvernement a présenté sa « Stratégie de mobilisation et de soutien pour les aidants » 2020-2022.

En France, 8 à 11 millions de personnes soutiennent un proche en perte d’autonomie en raison de son âge, son handicap ou sa maladie. La mesure phare du plan, mais jugée largement insuffisante par les associations d’aidants, est la création d’un congé indemnisé pour les proches. Il sera offert aux salariés mais également aux travailleurs libéraux, aux fonctionnaires et aux chômeurs indemnisés à partir d’octobre 2020. L’allocation sera de 43 euros par jour pour les personnes en couple et de 52 euros pour les personnes seules. Cependant, ce congé sera limité à trois mois sur l’ensemble de la carrière professionnelle. Par ailleurs, les périodes de congé « proche aidant » compteront désormais dans le calcul des droits au chômage ainsi que des droits à la retraite. Parmi l’ensemble des 17 mesures qui composent cette stratégie, plusieurs visent à combler le manque d’information des proches aidants dont la mise en place d’un numéro téléphonique national de soutien, à partir de l’année prochaine, pour « aider à se reconnaître comme prochain aidant, offrir écoute, assurer un premier niveau d’information et orienter vers des interlocuteurs de proximité ». Le gouvernement promet également une diversification et le déploiement des offres d’accompagnement par des professionnels et des pairs dans tous les territoires. S’agissant de la conciliation de la vie professionnelle et de la vie personnelle des aidants, la stratégie prévoit la « facilitation des parcours professionnels des aidant qui ont dû arrêter de travailler pendant longtemps pour accompagner un proche avec notamment un nouveau système de reconnaissance de l’expérience acquise en tant que proche aidant ». Le soutien aux proches aidants devra également faire parti des thèmes de la négociation obligatoire dans les entreprises. Enfin, la stratégie instaure un « plan national de renforcement et de diversification des solutions de répit » avec un financement supplémentaire de 105 millions d’euros sur la période 2020-2022.