Dernière ligne droite cahoteuse - L'Infirmière Libérale Magazine n° 356 du 01/03/2019 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 356 du 01/03/2019

 

NÉGOCIATIONS CONVENTIONNELLES

ACTUALITÉ

Adrien Renaud  

Les négociations conventionnelles entre l’Assurance maladie et les syndicats d’Idels sont entrées dans leur phase finale fin février. Mais les propositions qui se trouvaient sur la table au moment où nous bouclions ce numérone suscitaient que très peu d’enthousiasme chez les représentants de la profession.

À QUELQUES JOURS DE CE QUI DEVAIT THÉORIQUEMENT ÊTRE LA DERNIÈRE SÉANCE DE NÉGOCIATION, prévue le 22 février, les trois organisations représentant la profession avaient reçu de la part de la Caisse nationale d’assurance maladie un projet d’avenant à la convention qui était loin de les satisfaire. Les dirigeants syndicaux faisaient état de propositions de revalorisations (nouveaux actes, hausses de tarifs, télémédecine, etc.) largement inférieures à leurs attentes : environ 300 millions d’euros par an.

« Très clairement, le compte n’y est pas, et sous réserve de l’avis de mon conseil fédéral, je ne suis pas en mesure de signer ce texte en l’état », indiquait Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI). « Nous sommes déçus, il y a énormément de points sur lesquels nous ne sommes pas satisfaits », ajoutait Catherine Kirnidis, son homologue du Syndicat national des infirmiers et infirmières libérales (Sniil). « Ce texte ne garantit pas que chaque professionnel bénéficie de revalorisations », détaillait de son côté Ghislaine Sicre, présidente de Convergence infirmière.

Un BSI étalé dans le temps

Pire, ce qui constitue l’un des enjeux principaux de la négociation, la généralisation du bilan de soins infirmiers (BSI), n’était, d’après les leaders syndicaux, dotée que de 100 millions d’euros dans les propositions de la Cnam, et faisait l’objet d’une mise en place étalée dans le temps. Face à l’incertitude financière que représente cette nouvelle activité confiée aux Idels, l’Assurance maladie préférerait en effet, selon eux, jouer la sécurité en prévoyant qu’au début, seuls les patients situés dans une tranche d’âge bien spécifique bénéficieraient du BSI, pour être ensuite élargi à d’autres tranches d’âge. « La Cnam veut faire porter tous les risques sur les professionnels, et n’en assumer aucun », résumait Daniel Guillerm.

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