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L'infirmière Libérale Magazine n° 336 du 01/05/2017

 

POLITIQUE DE SANTÉ

Actualité

Véronique Hunsinger  

Bilan final de Marisol Touraine sur les décrets de la loi de santé, son action et ses collaborateurs.

EN RENDANT LES CLÉS DE SON BUREAU DE L’AVENUE DE SÉGUR, la ministre de la Santé laisse à son successeur le soin de signer, ou pas, un paquet de décrets. À l’heure de notre bouclage, il manquait en effet 56 des 167 textes d’application nécessaires à la loi de modernisation du système de santé adoptée le 26 janvier 2016. Plusieurs chapitres de la loi sont concernés, qui vont de la réglementation des cabines de bronzage artificiel aux pénalités pour les CPAM qui tardent à régler le tiers payant aux professionnels de santé.

Pendant les dernières semaines de son ministère, Marisol Touraine a expédié une série de dossiers encore en souffrance : réforme du troisième cycle des études médicales, redéfinition du dépistage du cancer du sein ou lancement d’un numéro unique dans trois régions pour joindre un généraliste de garde. Début avril, elle a aussi témoigné « son soutien » à une Idel agressée par un patient en Alsace. Enfin, elle se targue de partir avec des comptes de la Sécu assainis. Le comité d’alerte des comptes de l’Assurance maladie a confirmé mi-avril « le respect de l’objectif de 2016 », année où les dépenses n’ont augmenté que de 1,8 % par rapport à l’année précédente, soit la plus faible progression depuis 1997.

Marisol Touraine, qui a battu le record de longévité à ce ministère, n’a pas pris part à la campagne présidentielle, même si Benoît Hamon a souvent salué son action.

Certains anciens membres de son cabinet ont rejoint l’écurie Macron comme Jérôme Salomon ou Benjamin Griveaux. Son conseiller établissements Aurélien Mollard a rejoint l’AP-HP, sa conseillère en charge de la sécurité sanitaire Florence Allot l’Igas, et d’autres se sont recasés dans le privé, comme sa fidèle conseillère à la presse, Mayada Boulos chez Havas, à la Cour des comptes comme son directeur de cabinet Étienne Champion ou encore à l’Institut Gustave-Roussy comme Frédéric Varnier. Deux nominations qui ont fait grincer des dents.