L’administration fiscale peut-elle remettre en cause les avantages fiscaux accordés en cas d’implantation dans une Zone franche urbaine (ZFU) ? - L'Infirmière Libérale Magazine n° 332 du 01/01/2017 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 332 du 01/01/2017

 

Fiscalité

Votre cabinet

Maître Beltran répond à vos questions

Un Idel fait l’objet d’une vérification de comptabilité par l’administration fiscale. Le vérificateur remet en cause le bénéfice de l’exonération d’impôt accordée aux entreprises implantées en zone franche urbaine aux motifs qu’il ne remplit aucune des conditions prévues par l’article 44 octies A du Code général des impôts dans sa rédaction applicable à l’affaire: soit réaliser 25 % de son chiffre d’affaires auprès de clients situés dans la zone franche, soit employer au moins un salarié sédentaire à temps plein exerçant ses fonctions dans les locaux affectés à l’activité au sein de la zone franche. Le contribuable soutient qu’il emploie son épouse en qualité de secrétaire réceptionniste et conteste devant les tribunaux le redressement, mais sans succès*. Le vérificateur avait relevé l’absence de mention d’horaires d’ouverture du cabinet à l’entrée du local, l’indication de numéros des téléphones portables des quatre infirmiers attachés au cabinet, l’absence de connexion Internet dans le local pour effectuer sur place les télétransmissions et de faibles consommations d’électricité sur les factures présentées. Éléments qui n’étaient pas de nature à démontrer une occupation effective par l’épouse du requérant dans la zone franche urbaine.

* Cour administrative d’appel de Marseille, 3 novembre 2016, n° 15MA02844.