Une libérale lauréate du prix Any d’Avray 2014 - L'Infirmière Libérale Magazine n° 303 du 01/05/2014 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 303 du 01/05/2014

 

CANCÉROLOGIE

Actualité

FRANÇOISE VLAEMŸNCK  

INÉDIT > Le prix Any d’Avray, qui récompense des projets infirmiers améliorant la qualité de vie des patients atteints de cancer, a été décerné à une libérale pour son initiative “Vivre avec”.

C’est à l’occasion des 17es rencontres infirmières en onco­logie, organisées par l’association française des infirmières en cancérologie (Afic) en mars dernier à Paris, que Nadine Boscheron a remporté le prix. « Nous ne nous attendions absolument pas à obtenir un prix, et encore moins le premier !, déclare l’infirmière libérale qui exerce à Créteil (Val-de-Marne). D’autant que notre initiative s’adresse à des personnes très modestes, voire précaires, alors que les produits Any d’Avray, par leurs prix, visent une clientèle plutôt “haut de gamme”. C’est donc une double surprise et j’en profite pour les remercier, l’entreprise et le jury. » Infirmière engagée auprès des patients isolés et fréquemment confrontés à la précarité, Nadine Boscheron est notamment bénévole de l’association cristolienne Santé et citoyenneté qui œuvre pour favoriser l’accès aux soins des personnes défavorisées.

C’est dans ce cadre qu’elle a rencontré, en 2009, les bénévoles de Elles aussi, une association locale impliquée dans le soutien aux patients pris en charge par le service d’oncologie de l’hôpital intercommunal de Créteil. De fil en aiguille, les liens se sont tissés et l’infirmière a proposé aux bénévoles de l’association Elles aussi de confectionner des vêtements permettant des soins, la pose d’un gripper par exemple, sans que les patients aient besoin de se déshabiller. Le projet “Vivre avec” était né ! « Cela me trottait dans la tête depuis longtemps. Ces habits, qui sont donnés gratuitement, peuvent aussi convenir à des patients douloureux. » Avec son prix de 7 500 euros, Nadine Boscheron souhaite pérenniser son projet et l’élargir à des patients en soins palliatifs à domicile. « Nous projetons aussi, conclut-elle, d’acheter un véhicule pour aller au-devant des personnes isolées et leur permettre ainsi de venir participer aux activités de l’association. »