Les infirmiers francophones parlent la même langue - L'Infirmière Libérale Magazine n° 300 du 01/02/2014 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 300 du 01/02/2014

 

PROFESSION

Actualité

LAURE DE MONTALEMBERT  

SÉMINAIRE EUROPÉEN → Comment faire valoir sa spécialité ? Comment améliorer le tutorat pour les stages ? Les professionnels de divers pays se sont retrouvés autour de ces thèmes.

Quel avenir pour les trois spécialités infirmières dans le cadre de la mise en place du LMD (licence-master-doctorat) ? C’était l’un des thèmes abordés en décembre au séminaire européen du Sidiief* qui se tenait à Marseille (Bouches-du-Rhône). Devant une centaine de personnes venues de toute la France et d’autres pays francophones, des représentants des trois professions – puéricultrices, Iades et Ibodes – ont présenté les défis auxquels ils sont confrontés.

Parmi les difficultés, les puéricultrices semblent avoir du mal à faire valoir leur spécialité au même titre que les autres, leur durée de formation étant inférieure alors même qu’il s’agit de la plus ancienne des trois. Les conclusions d’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales sur le sujet étaient attendues en juillet, mais les professionnels ne voient toujours rien venir. Chez les Ibodes, on découvre avec effarement que la question des aides-opératoires non formées reste prégnante.

Homme-orchestre

Autre sujet à l’ordre du jour : le tutorat de stage. Plébiscité, il est pourtant encore loin d’être généralisé. Afin de clarifier ses tenants et ses aboutissants, une équipe pluridisciplinaire de l’Hôpital Nord de Marseille en a fait un film qu’elle a présenté lors de cette journée. Dans la peau d’un tuteur recense donc les diverses responsabilités exercées par ce cadre de pôle pas comme les autres. « L’enjeu est que les infirmiers soient capables par la suite d’utiliser toutes les ressources qui sont disponibles pour l’ensemble des soins », explique Claude Ribière, directeur des soins. De la préparation à l’évaluation finale du stage, le tuteur est présent à chaque étape liant l’étudiant à l’établissement qui l’accueille.

Visite des lieux et présentation au cadre de terrain, détermination des objectifs et des axes de progression, visites inopinées, accompagnement des évaluations ne sont que quelques exemples des activités de cet homme-orchestre qui rencontre environ trente étudiants par jour.

Mais ce n’est pas tout. Le tuteur que l’on suit dans le film organise également des groupes d’analyse des pratiques et des ateliers techniques sur la base du volontariat. Tout semblerait donc idéal si on ne constatait pas, comme le souligne plus tard Karina Durand, présidente de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnési), « une grande disparité dans la formation de ces tuteurs, dont la durée peut varier d’une demi-journée à cinq jours ».

* Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (Sidiief).