CONSOMMATION → Alors que rien ne semble freiner l’essor de la cigarette électronique, avec près d’un million de Français utilisateurs, l’INPES vient de lancer une enquête nationale.
Phénomène de société, la cigarette électronique n’en finit pas de faire des adeptes. L’Hexagone compte déjà plus un million de vapoteurs, près d’un Français sur cinq aurait déjà “vapoté”, une communauté s’organise et s’entraide sur le Net
Sans tabac, sans goudron et sans monoxyde de carbone, la “e-cig” fait aussi débat. Après d’âpres discussions entre les tenants de son non-encadrement et le lobby du tabac qui souhaitait qu’elle soit assimilée au tabac, la Commission européenne a finalement estimé en décembre dernier que l’e-cig n’était ni un médicament, ni un produit du tabac, mais « un produit autre que ceux du tabac ». Bref, la Commission a botté en touche en laissant, pour l’instant, le soin à chaque pays membre d’organiser sa vente : ceux qui avaient opté pour une diffusion en pharmacie exclusivement pourront donc continuer à le faire.
Tabacologue, auteur de La cigarette électronique, enfin la méthode pour arrêter de fumer facilement
Pour tenter de mieux cerner ce véritable engouement, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) a lancé début janvier une vaste enquête nationale. Elle doit concerner quelque 15 000 personnes âgées de 15 à 75 ans. L’objectif de cette étude sera notamment de chiffrer plus précisément les utilisateurs, de dessiner leur profil, de mesurer leur fréquence de consommation, leur durée et la teneur en nicotine contenue dans le liquide qu’ils achètent. Ses résultats seront publiés au troisième trimestre.
En attendant, dans un communiqué de presse publié le 21 janvier et relatif au sevrage tabagique, la Haute Autorité de santé estime que si « la cigarette électronique n’est pas recommandée à ce jour comme outil d’aide à l’arrêt du tabac, […] son utilisation chez un fumeur qui a commencé à vapoter et qui veut s’arrêter de fumer ne doit pas être découragée ».
(2) Éditions Versilio, 14 euros.
(3) Cf. leparisien.fr du 15 novembre 2013.