Un café pour aider - L'Infirmière Libérale Magazine n° 295 du 01/09/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 295 du 01/09/2013

 

SANTÉ PUBLIQUE

Actualité

CONCEPT → L’Association française des aidants (Afa) a développé, en trois ans, une quarantaine de cafés des aidants sur tout le territoire.

Depuis sa création en 2003, l’Afa milite pour la reconnaissance et le soutien des aidants non professionnels : conjoints, enfants, voisins, amis… « Nous prônons une démarche transversale, en nous intéressant aux aidants dans toutes les pathologies et toutes les situations, qu’il s’agisse des parents d’un enfant handicapé ou du conjoint d’une personne âgée dépendante… », plaide Élodie Jung, responsable de l’association. Si le concept de “café des aidants” a été mis en place en 2004, c’est à partir de 2010 que l’association a mis un coup d’accélérateur à la démarche, en tissant un véritable réseau. Trois ans après, le bilan est encourageant : on dénombre plus de 40 cafés des aidants sur tout le territoire. Aurélie Matignon, chargée de projet “cafés des aidants”, apporte son concours aux porteurs de projet qui veulent se lancer. Qui sont-ils ? Ce sont surtout des collectivités, des hôpitaux ou des organismes associatifs : mairies, centres communaux d’action sociale, conseils généraux, Clic, centres hospitaliers, Ehpad, réseaux de santé, associations d’aide et de soins à domicile…

Un soignant libéral peut-il intervenir ? « Les libéraux, qui ont un rôle majeur de repérage des aidants, sont les bienvenus pour participer au montage d’un café, répond Élodie Jung, mais ils doivent passer par un porteur de projet institutionnel. Celui-ci peut alors contacter Aurélie Matignon, qui va fournir une aide méthodologique et proposer des formations. » Les porteurs de projet adhèrent à l’association, ce qui permet de créer un réseau et d’échanger des expériences.

En moyenne, les cafés se tiennent à un rythme mensuel. Pendant 1 h 30, environ huit aidants peuvent s’exprimer autour de la table. « Cet espace de parole leur permet de déposer, de partager leur ressenti, voire d’exprimer leur fatigue ou leur ras-le-bol, ce qu’ils ne peuvent pas faire au quotidien, note Élodie Jung. Et le fait que des situations très variées soient évoquées est source d’enrichissement. Beaucoup d’aidants échangent leurs coordonnées à la fin. » Les séances sont co-animées par un binôme psychologue-travailleur social. Une fois recrutés par la collectivité, ils sont formés gratuitement par le centre de formation de l’Association. À savoir : celui-ci dispense aussi des modules à destination des intervenants au domicile, pour développer une bonne entente avec les aidants non professionnels et éviter les conflits.

Pour en savoir plus : Aurélie Matignon, 01 45 48 65 66, aurelie.matignon@aidants.fr, www.aidants.fr