Infirmières connectées - L'Infirmière Libérale Magazine n° 289 du 01/02/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 289 du 01/02/2013

 

PROFESSION

Actualité

INTERNET → Une récente enquête met en lumière le fait que neuf soignantes sur dix connaissent au moins un réseau social généraliste, mais surtout que 31 % en font un usage professionnel.

Statuts, tweets et profils n’ont plus de secret pour les infirmières. Selon l’observatoire Crezeo/SanteConnect 2012, première enquête sur l’usage des réseaux sociaux par les professionnels de santé*, 92,6 % des soignantes connaissent un ou plusieurs réseaux sociaux généralistes.

Recherche d’infos

Elles sont ainsi 93 % à être familiarisées avec Facebook, 70 % avec l’outil de micro-blogging Twitter et 40 % avec Google+. 31 % des infirmières font un usage professionnel d’un de ces réseaux. Les réseaux sociaux de professionnels de santé (comme Réseau-Infirmier ou Réseau Pro Santé) ou de patients (EntrePatients) sont un peu moins renommés : 25 % des soignantes en connaissent au moins un. Plus d’un quart des infirmières sondées (27,6 %) se connectent quotidiennement dans un cadre professionnel. C’est moins que l’ensemble des professionnels de santé interrogés : près de la moitié y vont chaque jour.

Objectif premier pour les soignantes : rechercher de l’information. 89 % des infirmières utilisatrices vont se renseigner sur les réseaux sociaux de santé et 70,6 % sur les réseaux généralistes. Échanger avec d’autres professionnels de santé est la seconde motivation des infirmières : plus de 60 % des utilisatrices se connectent à un réseau social – généraliste ou spécialisé – à cette fin. La volonté de partager son expérience ou de développer son cercle professionnel vient en troisième position. Plus de 34 000 infirmières et aides-soignantes ont ainsi choisi d’utiliser Facebook, à travers le groupe “Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes” (cf.article p. 10) et viennent également d’investir Twitter (@Ni_Bonnes).

Et la confidentialité ?

Les autres, à 67 %, mettent en avant le manque de confidentialité des réseaux généralistes et 43 % avancent le manque de sécurité. Ces craintes, partagées par les autres professionnels de santé interrogés, sont moins fortes pour les réseaux spécialisés. « Le fait que les patients puissent avoir un accès direct aux discussions entre professionnels de santé et aux informations médicales qui y sont partagées rend perplexes de nombreux professionnels, qui se questionnent quant à la position à adopter », analyse SanteConnect.

* Enquête menée auprès de 805 professionnels de santé, dont 161 infirmières.