C’est à vous - L'Infirmière Libérale Magazine n° 289 du 01/02/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 289 du 01/02/2013

 

Éditorial

Il va falloir s’organiser ! Après avoir consacré notre dernier dossier au “Bien vieillir à domicile”, nous explorons ce mois-ci l’univers de la retraite. Votre retraite à vous, les Idels. Parce qu’il ne s’agit pas d’un accident de la route ni d’un dérapage des cellules dans notre corps, ce moment ne nous tombe pas dessus sans crier gare… On sait que cela va arriver. Alors, pourquoi ne pas anticiper pour que tout se passe au mieux ?

De par votre métier, vous êtes fortement sensibilisées à la maladie, au handicap, à la perte d’autonomie. Si certains observateurs ont émis quelques réticences à voir reposer – en partie – le financement de la dépendance sur la « responsabilité individuelle »*, la ministre déléguée aux Personnes âgées a assuré que les propos du chef de l’État ne visaient « pas du tout » à inciter les Français à prendre une assurance privée. Pas du tout ? « L’assurance privée, nous ne comptons pas sur elle [mais] il n’est pas question de l’interdire. » Ouf ! Car, quand on y réfléchit, pourquoi ne pas se mobiliser maintenant pour vivre mieux demain ? On met bien de l’argent de côté pour une voiture, un nouvel ordinateur, les vacances… Cela n’a rien d’égoïste d’économiser pour son autonomie : ne pas vouloir dépendre de ses enfants ou de ses petits-enfants pour payer le reste à charge d’une maison de retraite médicalisée, c’est leur rendre service. Gageons que la solidarité nationale fonctionnera toujours pour ceux qui n’ont pas su ou pas pu préparer leur avenir. Mais offrez-vous le luxe de prévoir le vôtre, c’est à votre portée aujourd’hui encore. La loi sur les personnes âgées sera prête « d’ici la fin de l’année », le président l’a promis. Et vous, quand est-ce que vous allez prendre soin de vous ?

* Propos tenus par François Hollande en clôture du 31e congrès de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux à Lille le 25 janvier, auxquels a réagi la Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles (Fnapaef) dans une lettre ouverte.