La nomenclature en question - L'Infirmière Libérale Magazine n° 285 du 01/10/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 285 du 01/10/2012

 

Votre cabinet

Maître Beltran répond à vos questions

J’ai réalisé un pansement d’escarre de talon qui est très douloureux pour le patient, ce qui implique de prendre du temps pour ce soin. J’avais coté AMI4+ MCI, mais la caisse a refusé car le médecin avait prescrit un petit pansement. Il est vrai que celui-ci n’est pas étendu. Ne peut-on pas coter un supplément pour la prévention de la douleur ?

Les pansements en AMI4, dans la NGAP, doivent être « lourds et complexes nécessitant des conditions d’asepsie rigoureuses » (chapitre1-art. 3). Les qualificatifs retenus sont “étendu” et/ou “profond”. L’intensité de la douleur n’est pourtant pas proportionnelle à l’étendue de la plaie. Malgré plusieurs Plans de lutte contre la douleur prônant la prévention de la douleur induite, la NGAP reste muette. D’autant que cette prévention nécessite une coordination régulière avec le médecin prescripteur, en fonction de l’évaluation de cette douleur. La cotation de la MCI, en pareil cas, serait donc pleinement justifiée. Mais un petit pansement, même douloureux, reste un AMI2 pour qui applique la NGAP sans se soucier du patient qui souffre et des compétences déployées par l’infirmière pour le soulager !