Lecture
Échappées
BIO TOUT BEAU
Élianor, la nouvelle, sent mauvais. En tout cas, c’est ce qu’a décrété une peste de la classe de quatrième. La sanction est définitive et la mise en quarantaine immédiate… Pourtant, Noah est intrigué par cette fille qui préfère le quinoa, l’avoine et le lait de soja au Nutella. Intrigué ou attiré ? Une histoire d’amitié et de courage, d’émancipation du regard des autres à un âge où la différence paraît si inquiétante… Gaia Guasti, Mayo, ketchup ou lait de soja. Éd. Thierry Magnier, 2011. 128 pages, 8 euros.
HUIS CLOS
Bluffant ! Cet album est un thriller sentimental à l’hôpital, aux sérieuses allures de manga. Le fil rouge de l’intrigue, c’est l’interdiction formelle de mettre dans la même chambre des personnes de sexes différents, qui est mise à mal avec Mathieu, dans l’attente d’un nouveau cœur, et Mélina, qui souffre d’un problème de reins. Tout les oppose socialement mais… Loin d’un esprit fleur bleue – plus vraiment actuel –, on rebondit et on vibre d’une case à l’autre. Le scénario a été écrit en étroite collaboration avec une infirmière. On en reparlera dans L’ILM…
Julien Parra, Chambre A2. Éd. Emmanuel Proust, 2012. 120 pages. 15 euros.
PSYCHO
Deux sœurs acceptent mal le nouveau foyer dans lequel on les a placées au décès de leur mère. Elles bravent l’interdiction de s’approcher d’une maison abandonnée dans les bois. Lorsque la plus âgée des deux disparaît dans un trou du plancher, elle en ressort transformée, portée par la haine. Envoûtant, ce roman graphique décrit habilement le danger qu’il y a à nier la perte d’un être cher, et la fragilité des ados. Lola Kanarp, Carl-Michael Edenborg. La Maison de la faim. Éd. Actes sud, 2011. 128 pages. 19,50 euros.
NAUFRAGE ?
Alors que Shep pense concrétiser son rêve d’aller – enfin ! – vivre au bout du monde, son épouse lui annonce être atteinte d’une forme rare de cancer. Les dettes s’accumulent, le rêve s’éloigne… L’auteur inspiré d’Il faut qu’on parle de Kevin, signe une chronique mordante sur le prix des soins en Amérique… Lionel Shriver, Tout ça pour quoi. Éd. Belfond, 2011. 526 pages, 23 euros.