Il y a urgence à sauver l’exercice libéral - L'Infirmière Libérale Magazine n° 264 du 01/11/2010 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 264 du 01/11/2010

 

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RÉSOLUTIONS > Le CNPS vient de rendre publiques 55 propositions pour développer, préserver et rendre plus attractif ce mode d’exercice.

En attendant le rapport demandé par le chef de l’État à Élisabeth Hubert sur la médecine de proximité, le Centre national des professions de santé (CNPS), qui regroupe la majorité des syndicats des professions de santé libérales, vient de rendre publiques à la mi-octobre 55 propositions pour “sauver l’exercice libéral en santé”.

Des mesures

Considérant qu’il y a aujourd’hui « une désaffection des jeunes pour l’exercice libéral », le CNPS propose notamment de multiplier les stages de formation en libéral pour « permettre une immersion plus rapide ». Il suggère également d’améliorer la couverture sociale des professionnels de santé libéraux, d’alléger les contraintes administratives de ces professions, de sortir du seul paiement à l’acte – ce qui permettrait de « prendre en compte le temps consacré à la prise en charge globale du patient, même en son absence ». De même, le CNPS demande à ce que les indemnités kilométriques soient les mêmes pour tous les professionnels de santé et réclame un rééquilibrage du contrat conventionnel entre les différentes parties prenantes. Il souhaite d’ailleurs que soient sanctuarisées les dispositions conventionnelles, notamment vis-à-vis du Parlement.

Les membres du CNPS développent en outre l’idée selon laquelle le regroupement des professionnels de santé libéraux au sein de maisons de santé, par exemple, ne soit possible qu’à l’initiative de ces professionnels. En ce sens, ils suggèrent d’ailleurs que le cadre juridique soit adapté à de tels regroupements et que les modes de rémunération des professionnels dans ces structures soient repensés.

Éviter la désertification

Le CNPS se dit aussi favorable à une prise en charge par la Sécurité sociale des consultations des professions existantes – diététiciennes, psychologues, podologues… – plutôt qu’à la création de nouvelles professions intermédiaires. Et se prononce enfin pour la diversification des moyens de revitalisation des zones géographiques déficitaires « en l’intégrant dans un schéma d’aménagement du territoire » qui comprenne les services publics (école, poste…) et autres commerces de proximité.