Césarienne ou voie basse : alerte sur une technique prédictive | Espace Infirmier
 
09/02/2019

Césarienne ou voie basse : alerte sur une technique prédictive

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) alerte dans un récent communiqué sur la méthode « SIM 347 », à base d’IRM, qui prétend prédire les chances d’accouchement par voie basse.

Cette méthode, inventée par le Docteur Olivier Ami, secrétaire du Conseil national professionnel de gynécologie et obstétrique (CNPGO), est commercialisée par la société BabyProgress, dont le Dr Ami est créateur. À partir d’un examen IRM, dont le coût, non pris en charge par la sécurité sociale, avoisine les 900 €, la méthode SIM37 vérifierait l’existence d’une disproportion entre le canal vaginal et la tête du foetus, qui entraînerait le recours à une césarienne.

Le Dr Ami, devant cette levée de boucliers, affirme qu’une étude est en cours pour présenter les résultats de son invention ; en effet, le CNGOF insiste sur « l’absence de preuves scientifiques justifiant de proposer cette méthode aux femmes enceintes  ». De son côté, l’Institut de recherche et d’actions pour la santé des femmes (IRASF) est bien plus virulent : « cette pratique est complètement infondée, non reconnue, animée par l’appât du gain », rapporte-t-il à son tour dans un communiqué, pointant du doigt les conséquences de cet examen, qui entraînerait un nombre plus élevé de césariennes programmées.

Et d’ajouter que le taux de césariennes de la clinique privée où officie le Dr Ami s’élève à 35 % en 2012, contre une moyenne nationale à hauteur de 20,1 % en 2016 selon les données de la DREES.

Véronique Seignard-Kowalewski

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