Canicule et personnes vulnérables : peut mieux faire

Santé publique France, émanation du Ministère de la Santé, a publié cet été les résultats d’une étude sur l’efficacité des registres des personnes vulnérables, mis en place à la suite de la canicule de 2003. Résultat : les registres sont mal connus, et les personnes enregistrées ont des besoins de niveaux très différents, rendant difficile l’action publique en cas de fortes chaleurs.

La constitution de registre municipaux de personnes vulnérables et une des rares mesures obligatoires du Plan national canicule. Les personnes vulnérables sont invitées à s’y inscrire volontairement pour se faire appeler par les services publiques afin de leur apporter conseils et aide.

L’équipe de recherche dirigée par Karine Laaidi, de Santé publique France, établit que ces registres sont très peu usités. L’inscription « permet de faire connaître le risque en amont de l’été, l’entourage est sensibilité et peut réfléchir à son rôle en complément des services municipaux, et les appels en cas de canicule permettent de conseiller et de secourir les personnes ». Ainsi, les chercheurs recommandent, après interrogation des acteurs locaux de 6 grandes villes, « de mieux définir ce qu’est une personne vulnérable ». « La vulnérabilité à la chaleur est complexe et de [nombreux] critères doivent être pris en compte ». Ces registres pourraient également être améliorés en ajoutant des informations sur les proches, les personnes à prévenir, les caractéristiques de l’habitation, etc. Enfin, les services municipaux interrogés déplorent la faiblesse de moyens humains et financiers pour répondre aux demandes. Les réponses les plus courantes restent « la transmission de conseils de prévention, et, en cas de non-réponse répétée de la personne au appels, à l’intervention des pompiers. »

• En savoir plus : télécharger le numéro de juin-juillet 2019 de La Santé en action. Article pages 49-50