Arrêts maladie de courte durée : en finir avec la déresponsabilisation | Espace Infirmier
 
30/08/2018

Arrêts maladie de courte durée : en finir avec la déresponsabilisation

Les arrêts maladie de courte durée sont dans le collimateur. Interrogée sur le sujet, mardi soir sur CNews et mercredi matin sur Radio classique, Agnès Buzyn a exprimé sa volonté de mettre fin à la « déresponsabilisation générale qui existe sur les arrêts maladie de courte durée ».

La ministre invite à s’interroger sur l’augmentation constante, + 4 % chaque année depuis 2014, de ces arrêts. Ce sont « 400 millions d'euros par an supplémentaires qui sont reversés sous la forme d'arrêts maladie et ne vont pas dans les caisses des hôpitaux pour payer des soins innovants ou dans celles des soins de ville », a-t-elle dénoncé. De plus, 15 % des arrêts de travail apparaissent « inappropriés » à l'issue des contrôles et ne sont ni plus ni moins que des « abus » , selon la ministre de la Santé.

Le débat est lancé avec les partenaires sociaux, reçus depuis mercredi par Agnès Buzyn, afin de réfléchir avec eux « à une meilleure organisation et une meilleure responsabilité collective, a-t-elle précisé. Cela passe peut-être par des conditions de travail améliorées, par plus de contrôles et par une responsabilisation accrue des médecins. Je n'ai pas la solution mais ce constat est posé sur la table. »

Agnès Buzyn a par ailleurs confirmé qu’il n’y aura pas « de transfert brutal » des charges de la Sécurité sociale vers les entreprises, comme l’a dit le Premier ministre au JDD, le 26 août. Le gouvernement avait envisagé, début août, le paiement de quatre jours d’arrêt maladie après le délai de carence applicable au salarié, pour les arrêts de huit jours. Idée qui avait provoqué un tollé au sein du patronat.

Avec APMNews

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