Variole du singe : la HAS recommande la vaccination des cas contacts | Espace Infirmier
 
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25/05/2022

Variole du singe : la HAS recommande la vaccination des cas contacts

Alors que les cas autochtones de variole du singe (monkeypox) se multiplient dans plusieurs pays de l’hémisphère nord et que la France comptabilise deux cas supplémentaires, la HAS s’est prononcée ce 24 mai sur la vaccination. Elle recommande de mettre en œuvre une « stratégie vaccinale réactive » autour des cas confirmés d’infection, y compris les soignants exposés.

En pratique, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale réactive en post-exposition, avec un vaccin idéalement administré dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard sous un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours. Sont ciblés : les personnes adultes contacts à risque d’exposition au virus de la variole du singe, y compris les professionnels de santé exposés sans mesures de protection individuelle.

Pas avec n’importe quel vaccin

Le vaccin recommandé par la HAS est un antivariolique de 3e génération (vaccin vivant) possédant une AMM européenne depuis juillet 2013 dans l’immunisation active contre la variole chez les adultes (Imvanex, de la firme Bavarian Nordic). Ce vaccin dispose également d’une AMM aux États-Unis (sous le nom de Jynneos) en prévention de la variole et de monkeypox. Les autres vaccins de 1re et 2e générations ne sont plus utilisés en population générale depuis la fin de la campagne de vaccination antivariolique dans les années 1980. L’avantage du vaccin de 3e génération est qu’il « présente un mode d’administration et un profil de sécurité beaucoup plus favorable que ceux des vaccins de 1re et 2e générations, tout en assurant une immunogénicité comparable », justifie la HAS. Il a montré une efficacité de 85 % pour la prévention de la variole du singe. Le vaccin n’a pas été évalué chez les enfants de moins de 18 ans et, compte tenu d’un manque de données chez la femme enceinte ou allaitante, son utilisation dans cette population est à éviter par précaution.

Prise en charge plus globale

La HAS ne précise pas les lieux et les personnes habilitées à vacciner contre la variole. En revanche, elle insiste sur le fait qu’il « est primordial d’adopter des mesures de prévention et de protection personnelles au-delà des mesures renforcées d’identification et de suivi des cas (dépistage, identification des contacts, isolement des cas) et de la stratégie vaccinale préconisées » et que « la stratégie vaccinale proposée s’inscrit dans une stratégie de prise en charge plus globale incluant notamment la mise à disposition de traitements antiviraux ». Ceux-ci, disposant d’une AMM dans l’indication de monkeypox « en particulier pour les enfants éligibles, pour lesquels le vaccin de 3e génération ne bénéficie pas d’AMM aujourd’hui », n’ont pas été évalués par la HAS.

Anne-Hélène Collin, avec www.moniteurdespharmacies.fr

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