UNE IPA NOMMÉE AU SEIN DE LA CME DU CHRU DE NANCY

« C’est le président de la CME qui m’a appelée pour me dire que les membres de l’instance pensaient qu’une représentante des IPA devrait devenir une invitée permanente afin de participer à ses discussions ainsi qu’à celles du Directoire, fait savoir Katie Galois, qui a accepté la proposition. Outre l’opportunité de partager notre point de vue, c’est aussi une manière de faire connaître la politique institutionnelle aux infirmières de terrain. »

Lors des réunions de la CME et du Directoire, Katie Galois – qui ne possède pas le droit de vote – peut prendre la parole pour porter la voix des infirmières de manière générale et des IPA en particulier. Cette nomination représente une reconnaissance symbolique de l’ensemble du travail accompli ces 5 dernières années par la profession. Car c’est au sein de ces instances que s’élaborent et se discutent le projet médical d’établissement ainsi que le projet médico-soignant avec des représentants médicaux et les différentes directions.

ASSURER LE LIEN AVEC LE TERRAIN
Depuis la création du statut des IPA en 2018, le CHRU a été moteur dans la formation des infirmières. La 1^re année, la direction a lancé un appel à candidature et 10 infirmiers sont partis en formation, puis 6 la 2^e année. Désormais, ce sont en moyenne 4 infirmiers par an qui sont formés à la pratique avancée. Aujourd’hui, 35 IPA exercent au sein du CHRU de Nancy et des établissements en direction commune. « Après l’obtention de mon diplôme, il était prévu que je travaille à 50 % en cardiologie et à 50 % au sein du pôle “bloc” pour le suivi des patients en chirurgie ambulatoire », raconte Katie Galois. Et c’est en partie ce qui s’est passé. Pour des questions logistiques, elle s’est retrouvée à partager les mêmes locaux que ceux de la coordonnatrice générale des soins, le temps qu’un bureau se libère pour elle. Après quelques semaines de cohabitation, cette dernière a informé Katie Galois qu’elle voyait un intérêt à la présence d’une IPA à la direction des soins, notamment pour faire le lien entre la profession et la direction. Un rôle qu’elle endosse depuis lors. « Il est vrai que des liens étaient à nouer car nous étions déjà un groupe important de professionnels à exercer un nouveau métier, soutient-elle. Nous devions nécessairement échanger sur l’implantation de la profession, les besoins nouveaux et les difficultés éventuelles rencontrées. »

UNE VISIBILITÉ ASSURÉE
La coordonnatrice a alors validé l’existence d’un collectif d’IPA, qui au fil des années, a mené de nombreuses actions. « Nous avons œuvré à la lisibilité et à la visibilité du rôle des IPA au sein de l’établissement, se félicite Katie Galois. Nous avons mis en avant la plus-value du métier. » Aujourd’hui, ils se voient confier des missions transversales pour l’amélioration des parcours patients et pour développer le lien ville-hôpital. « Nous ne sommes pas chacun dans nos services dans une dynamique d’exercice isolé mais bien dans le partage », ajoute-t-elle. Cette stratégie de formalisation des pratiques a permis au métier d’être reconnu comme un élément majeur du parcours de soin et d’obtenir cette reconnaissance par la communauté médicale.
Outre la présence de Katie Galois au sein de la CME, les IPA sont aussi associés à de nombreux groupes de travail en lien avec les projets d’établissement. Ils participent notamment aux discussions pour la structuration des pôles, en lien avec la construction du nouvel établissement qui devrait voir le jour à l’horizon 2032. Un autre projet est en réflexion autour du rôle propre infirmier. « Nous sommes en train de le formaliser. C’est une demande de la direction générale, pour investir des champs spécifiques à l’infirmière dans le domaine de la prévention et dans lesquels les IPA joueront un rôle », conclut-elle.

Laure Martin