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05/03/2025

LES RIO, "UNE BOUFFÉE D’OXYGÈNE"

Les Rencontres Infirmières en Oncologie (RIO) auront lieu le 22 mars à Paris. Marie-Laure de Botton, nouvelle présidente de l’Association Française des Infirmier(e)s de Cancérologie (AFIC) qui les organise, explique ce que représente pour elle ce rendez-vous et présente les axes forts de cette édition.

LA 28e ÉDITION DES RIO APPROCHE À GRANDS PAS. QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR CET ÉVÉNEMENT ?
Les RIO sont un temps fort de l’AFIC.
C’est l’opportunité de rendre visible ce qu’on fait de bien, de valoriser les infirmières – adhérentes ou non – via les appels à communication et posters, de diffuser les recommandations de bonnes pratiques, de se faire connaître, de susciter des adhésions, de réseauter, de faire se rencontrer l’ensemble des professionnels.
Le programme est conçu par un conseil scientifique et organisationnel qui, cette année, inclut tout le conseil d'administration, pour permettre aux nouveaux membres de bien comprendre l’organisation d’une telle journée, et des adhérents investis ayant répondu à l’appel à candidature.
Dans les axes forts de cette édition, une table ronde réunira la présidente de l’Ordre infirmier, un sociologue, une Docteure en sciences infirmières du Québec et une infirmière de l’Institut Curie, sur la thématique du leadership infirmier. Comment l’exprimer dans le monde actuel, en perpétuelle évolution, bousculé par les incertitudes ?
Au programme également une intervention sur les CAR-T cells en hématologie, différents symposiums avec des partenaires de l’industrie pharmaceutique, une intervention sur la recherche. Les lauréats de l’appel à communications orales sont mis à l’honneur et un prix Poster sera remis aussi à cette occasion. Le prix Any D’Avray, récompensera de nouveau cette année des projets dédiés à l’optimisation de la qualité des prises en soin.

COMBIEN DE PARTICIPANTS ATTENDEZ-VOUS ?
Les inscriptions se poursuivent et on espère comme chaque année, une assemblée nombreuse ! Jusqu’alors, les RIO étaient gratuites. Cette année, une participation symbolique de 15 euros est demandée au titre de l’éco-responsabilité (en 2024, l’absence de congressistes inscrits avait entraîné un gaspillage alimentaire important).

LES RIO SONT L’OCCASION DE PRENDRE LE POULS DE LA PROFESSION ?
Les RIO, comme tous les évènements de l’AFIC, représentent une opportunité de sonder les besoins et les attentes de nos adhérents ou sympathisants. C’est l’occasion d’identifier les priorités et les perspectives, les innovations en cancérologie pour adapter nos activités et nos supports de formation notamment.

QUELLES SONT LES ÉTAPES DE VOTRE PARCOURS ET COMMENT EST VENUE LA CANCÉROLOGIE ?
Infirmière de formation, je suis devenue cadre de santé en 2003, puis cadre supérieur de santé en 2020 et cadre supérieur de pôle au CHU de Lille depuis décembre 2024. La cancérologie a représenté un axe fort alors que j’exerçais comme cadre de santé dans un secteur de chirurgie digestive et générale à forte orientation carcinologique.
La déclinaison de certaines mesures phares des différents plans Cancer a eu un impact très structurant dans mon exercice. J’ai participé à la mise en œuvre du temps d’accompagnement soignant à l’annonce du diagnostic, à la mise en place du secrétariat de RCP digestif, de l’hôpital de semaine pour investiguer les cancers digestifs, de parcours patients incluant des prises en charge très complexes et des soins de support en oncologie…

QUAND ET POUR QUELLES RAISONS VOUS ÊTES-VOUS ENGAGÉE À L’AFIC ?
Je suis membre du conseil d’administration depuis 2013. Les missions de l’AFIC étaient en résonance avec ma pratique managériale et je souhaitais m’investir dans un groupe de pairs. Progressivement, j’ai pris la co-rédaction en chef de notre revue, le Bulletin Infirmier du Cancer et je suis depuis peu présidente de l’association.
L’AFIC m’a séduite par les valeurs portées, le métier commun d’infirmier qui nous unit et ses différentes évolutions possibles (IDEC, IPA, cadre de santé, directeur de soins…) et la variété des modes d’exercice (en CHU, en CH, en CLCC, en libéral…). J’avais envie de partager des expériences avec des pairs provenant de l'ensemble du territoire.
Ce qui est moteur pour moi, c’est la recherche de la meilleure qualité des soins au bénéfice du patient en requestionnant nos pratiques et nos organisations et en valorisant l’axe de la formation, les compétences infirmières et les collaborations pluriprofessionnelles.

EN 2024, VOUS AVEZ ÉTÉ ÉLUE PRÉSIDENTE. QUELS SONT LES ENJEUX DE VOTRE MANDAT ?
Le premier enjeu : réussir la transition, respecter l’héritage de Pascale Dielenseger (présidente pendant 22 ans) et des conseils d’administration successifs.
Les missions de l’AFIC sont claires, visibles : fédérer les infirmières exerçant en cancérologie, promouvoir leur formation, créer des collaborations fructueuses, visibiliser ce que porte et organise l’AFIC (RIO, RIOR, matinale JFCD…), répondre aux attentes et besoins des adhérents en adaptant nos formats de formation notamment.
Le deuxième enjeu est de réussir à former une véritable équipe au sein du CA. Ça a été une heureuse surprise en juin dernier d’accueillir au sein du CA autant de nouveaux membres (les 12 postes sont pourvus) que l’on doit accompagner pour investir les différentes missions : secrétariat, communication et réseaux, portage de projets…

Pauline Machard

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