Les Idels en structure coordonnée pourront assurer certains suivis médicaux | Espace Infirmier
 
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18/11/2022

Les Idels en structure coordonnée pourront assurer certains suivis médicaux

Le ministère de la Santé a publié fin octobre un nouveau protocole de coopération entre médecins généralistes et infirmières libérales qui travaillent en équipe coordonnée (MSP, CPTS, etc.), afin de faciliter le suivi régulier des personnes âgées ou porteuses de handicap, à mobilité réduite. Onze types de suivis sont au programme.

Pour les personnes âgées ou porteuses de handicap, une faille dans le suivi de certaines pathologies courantes peut avoir des conséquences délétères (complications, hospitalisation, etc.). Or, ces patients éprouvent souvent des difficultés pour se déplacer jusqu’au cabinet de leur médecin traitant. Pour répondre à cette problématique, le ministère de la Santé a autorisé un nouveau protocole de coopération entre médecins traitants et Idels qui travaillent en structure coordonnée. Ces dernières pourront, dans ce cadre, assurer le suivi régulier des patients à domicile lors de visites mensuelles.

EXPERTISE INFIRMIÈRE

Cette délégation de compétences pourra s’appliquer à onze types de suivi: prévention de la déshydratation, prévention du risque de chute, diagnostic et prise en charge de la dénutrition, renouvellement et adaptation de posologie pour des antalgiques, des laxatifs, des dispositifs de compression veineuse, des topiques antifongiques, renouvellement des collyres et initiation en cas d’irritation oculaire, adaptation des diurétiques pour les personnes en insuffisance cardiaque et adaptation des AVK.

« Pour certaines de ces dérogations, les Idels ont déjà l’habitude d’agir en lien avec le médecin, mais à la marge du cadre légal. Le protocole sécurise le cadre de cette coopération », remarque David Guillet, infirmier et président de la Fédération nationale des CPTS, qui a chapeauté les travaux préparatoires du protocole. « Les Idels ont une expertise en coordination de proximité et une bonne connaissance du contexte de vie des patients », ajoute-t-il.

CONDITIONS PRÉALABLES

Avant de mettre le protocole en oeuvre, les délégués et les délégants devront remplir certaines conditions. La première: travailler au sein d’une CPTS, d’une MSP, d’un centre de santé ou d’une équipe de soins primaire. « C’est une garantie que la coordination entre les professionnels a atteint un certain niveau de maturité », avance le ministère. « C’est aussi une façon d’assurer la continuité des soins », complète David Guillet.

Les professionnels devront également suivre une formation en commun, avec un volet théorique et un autre sur le terrain. Ils seront aussi tenus de disposer d’un système de communication partagé et sécurisé. Au moment de l’inclusion du patient, médecin et infirmière feront une visite commune au domicile, afin d’élaborer ensemble un plan de soins.  « Des arbres décisionnels structureront la délégation de compétences », détaille David Guillet. Le protocole devrait être opérant début 2023.

Lisette Gries

Le protocole détaillé est à lire ici (onglet Médecine générale) :

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