LA RECONNAISSANCE OU LE BESOIN D’EXISTER

L'analyse de Honneth met en évidence les trois sphères de reconnaissance (amour, droit, estime sociale) essentielles à l'épanouissement individuel et collectif. Ricoeur, quant à lui, articule la reconnaissance autour de l'identification, de la reconnaissance de soi et de la reconnaissance mutuelle, insistant sur le rôle pacificateur de la gratitude.

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Extraits :

[…] « C’est dans la relation aux autres et ce qu’elle nous confère que l’on se conçoit et s’édifie. Le regard, les mots, les actes dont on est gratifié, affligé ou privé règlent peu ou prou notre identité, notre statut, notre existence. Ce que l’on est, fait, éprouve, est suspendu à la reconnaissance d’autrui. »

[…] Si le besoin de reconnaissance peut être joué, infondé obsessionnel, inauthentique, Honneth estime que : « une demande de reconnaissance est justifiée quand elle se réfère à certains principes normatifs. » En s’inspirant de l’œuvre d’Hegel, Honneth a laissé sous silence une de ses définitions où la reconnaissance s’entendait « comme le progrès cognitif qu’une conscience parvenue à se constituer en totalité accomplit lorsqu’elle se reconnaît en tant qu’elle-même dans une autre totalité, une autre conscience. »

[…] Nous fixons la reconnaissance comme une expérience cognitive et morale entre deux consciences qui s’accordent mutuellement sur des formes de considération, pour la réalisation de soi et le bien vivre ensemble.