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08/04/2025

FORMATION ESI : DES STRATÉGIES D’ACCOMPAGNEMENT SONT INDISPENSABLES

Lors du Salon infirmier, 3 étudiantes de l’IFSI Simone Veil de Sarrebourg, en Moselle, sont venues témoigner de l’écart entre la vision qu’ont les aspirants infirmiers de la formation et sa réalité. Témoignages.

« Nous étions (...) nombreux à avoir des représentations parfois idéalisées », pose Nilay. Avec Ludivine et Ange-Joanne, ses camarades étudiantes en 3e année à l’IFSI de Sarrebourg, la jeune femme est venue animer la conférence “De la vision des étudiants à la réalité de la formation”.
Une participation rendue possible par leur directrice, Isabelle Bayle, et leurs formatrices référentes, Adeline Ramm et Pauline Vauclair. La thématique est importante, introduisent-elles, car nombre d’étudiants ont, au départ, une représentation faussée.

LA LISTE DES ÉCARTS ENTRE VISION ET RÉALITÉ
Ludivine entame la liste des écarts. Ainsi, si nombre d’étudiants « s’attendent à passer la majeure partie de leur formation au chevet des patients », il s’avère que « la majorité des enseignements est théorique » (physiologie, pharmacologie, législation, etc.). Ce qui, indique-t-elle, peut être « source de frustration pour ceux qui s’attendaient à être sur le terrain tout de suite. »
Certains, poursuit-elle, pensent que « le métier se résume à la maîtrise des gestes techniques » et ne considèrent pas « l’impact émotionnel de la confrontation à la détresse et à la mort. » De fait, « le premier contact avec des patients en grande détresse peut être un véritable choc pour des étudiants qui n’étaient pas préparés. »
En outre, la formation met autant l’accent sur la communication, la gestion du stress, le travail en équipe, que sur les compétences techniques. Cela « peut surprendre les apprenants », qui croyaient que le métier reposait uniquement sur ces dernières, relaie Ludivine.
Pour toutes ces raisons et pour réduire l’écart de perception, « notre institut de formation a mis en place différents projets », met-elle en avant.

DES PROJETS EN CASCADE
Parmi les initiatives : les portes ouvertes avec présentation du diplôme, visite des locaux, ateliers pratiques, remise de brochures, etc., détaille Ange-Joanne. C’est l’occasion de déconstruire des idées reçues, comme le fait que les études sont faciles : « les étudiants en formation expliquent l’intensité des cours, des stages, des évaluations. »
Une fois entrés à l’IFSI, les aspirants infirmiers bénéficient d’une journée d’intégration dès la rentrée, fait savoir Nilay. Chaque entrant se voit attribuer un parrain ou une marraine de 2e année, qui va pouvoir répondre à ses questions, apaiser ses craintes.
Autre action pour diminuer l’écart : les cordées de la réussite, un dispositif pour accompagner des élèves de lycée, de collège, dans la poursuite de leurs études. « Nous, apprenants, avons l’occasion de devenir tuteurs, sur la base du volontariat », continue l’élève.
L’IFSI participe aussi, ajoute-t-elle, au concours Je filme ma formation”, visant à valoriser celle-ci.

UNE ATTENTION AU BIEN-ÊTRE
Les étudiants se confrontent évidemment à la réalité au cours des 3 années d’IFSI et des 6 périodes de stage, souligne Ange-Joanne. Le premier stage est clé, rapporte Ludivine, lisant un témoignage. Les 1ers jours, notamment, sont décisifs, pour voir « si le métier est fait pour nous. » Dans leur promo, il y a eu « quelques abandons, des doutes, des remises en question. »
Ce qui les aide à s’adapter à la réalité : les analyses de pratiques professionnelles, met en avant Ange-Joanne, le fait de se retrouver « en groupes restreints avec nos référents de suivi pédagogique et individuel », où le débat « en toute bienveillance », l’échange sur le vécu, sont encouragés. Mais aussi l’appui de leurs référents, qui n’hésitent pas à téléphoner au tuteur en cas de souci ou à se rendre sur place. Ils sont « très attentifs à notre bien-être », salue Ange-Joanne. L’IFSI organise même des journées bien-être afin que ses étudiants acquièrent des outils pour le préserver.
Les soignantes en devenir, à l’image de Ludivine, insistent sur le rôle des « stratégies d’accompagnement adaptées », qui sont « nécessaires pour mieux préparer et soutenir les étudiants », lors de cette formation « exigeante sur plusieurs plans : académique, émotionnel, physique. » Désormais, elles s'apprêtent à « rentrer dans la vie active avec une vision plus claire du métier et une détermination renforcée. »

Pauline Machard

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