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L’Agence de la biomédecine a publié son rapport d’activité 2024 marquant une année charnière à mi-parcours des plans ministériels en cours. Ce rapport met en lumière les avancées en matière de don et greffe d’organes mais aussi les défis à relever en matière de procréation médicament assistée.
Avec 6 034 greffes d’organes (+ 7,1 % vs 2023), l’activité de prélèvement et greffe d’organe vient de dépasser son niveau d’avant Covid : une bonne nouvelle qui suit les objectifs de croissance définis par le plan ministériel 2022-2026 et qui est notamment due à une hausse des prélèvements à cœur arrêté et à une augmentation du nombre de donneurs en mort encéphalique.
L’Agence de biomédecine note en outre que l’activité de greffe a augmenté plus vite (+ 7,1 %) que le nombre d’inscrits actifs sur la liste nationale d’attente (+ 5,5 %) ce qui représente, si elle se maintient, une tendance de bon augure pour tous les patients en attente de greffe.
Ces derniers restent tout de même 22 585 en attente d’une greffe, ce qui fait dire à Marine Jeantet, directrice générale de l’Agence de biomédecine que « la France doit renforcer la culture du don, 8 français sur 10 étant favorables au don de leur propre organe, mais en pratique, l’opposition constatée des proches lors de leur décès ne va pas dans le même sens ».
Pourtant, depuis 2017, toute personne est considérée comme donneur potentiel sauf mention contraire (les proches en sont avertis, une trace écrite le mentionne ou la personne est inscrite sur le registre national des refus).
FIN DE L’ANONYMAT DES GAMÈTES
En matière d’assistance à la procréation, l’Agence de biomédecine rappelle la fin de l’anonymat du don de gamètes depuis le 31 mars 2025 : ainsi, toute personne née par procréation médicalement assistée (PMA) peut avoir accès à ces informations lorsqu’elle a été conçue par le biais d’un tiers donneur.
Ce nouveau droit a progressivement été mis en place dès septembre 2022, ce qui aurait pu faire craindre pour les dons. Mais la mesure a plutôt été bien accueillie par les donneurs de gamètes avec une hausse du nombre de candidats au don de spermatozoïdes en 2024 et un stock de plus de 100 000 nouvelles paillettes de spermatozoïdes accumulés depuis 2022, se réjouit l’Agence de biomédecine pour qui « la mobilisation doit se poursuivre pour répondre à toutes les demandes et maintenir une équité d’accès à la PMA ».
En outre, en prévision de la fin de l’anonymat des dons de gamètes, l’Agence avait coordonné le transfert de plus de 10 000 paillettes de spermatozoïdes entre centres de dons pour mutualiser les ressources et réduire les délais d’attente : plus de 200 grossesses étaient en cours fin 2024 grâce à cette mesure. En France, plus de 10 600 femmes étaient en attente d’une PMA avec don de spermatozoïdes fin décembre 2024, un chiffre en hausse par rapport à fin 2023, avec un délai de prise en charge moyen de 17,7 mois ; du côté des PMA avec don d’ovocytes, le nombre de personnes en attente s’élevait à 2 770, avec un délai moyen d’attente de 24 mois.
Anne-Lise Favier
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