C2DS : top départ à la Convention hospitalière pour le climat | Espace Infirmier
 
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29/04/2021

C2DS : top départ à la Convention hospitalière pour le climat

Fort de son expérience en matière de Responsabilité sociale et environnementale, le C2DS a lancé, en mars, la Convention hospitalière pour le climat. Un moyen pour les professionnels de partager les bonnes pratiques en matière de décarbonation de leur établissement.

Au cœur de la crise sanitaire et du premier confinement, le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) a souhaité sonder(1) les professionnels de santé sur le thème « Demain, quel système de santé voulez-vous ? ». Près de 2 500 soignants, dont 62 % exerçant dans un établissement qui accueille des patients atteints de Covid-19, ont pris le temps de répondre à un questionnaire en ligne de 28 items sur la plate-forme SurveyMonkey entre le 17 et le 27 avril 2020.

13 feuilles de route pour agir

« Il y avait un véritable besoin de parler et de s’exprimer, souligne Véronique Molières, la nouvelle directrice du C2DS. Et 87,7 % des répondants ont déclaré vouloir que les établissements sanitaires et médico-sociaux deviennent exemplaires en matière de gestion des déchets, de transport, de consommation d’énergie et de qualité de vie au travail. Et 93,7 % ont indiqué vouloir agir ou agissent déjà dans ce sens. » On ne peut arguer qu’il s’agit d’une vision purement managériale. En effet, 51,4 % des répondants au sondage sont cadres de soins, soignants (infirmière, aide-soignante, puéricultrice), sages-femmes, paramédicaux, 18,7 % sont directeurs ou cadres, 14 % sont médecins, 15,9 % autres (administratif, technique, pharmacien, agents, etc.). « Après cette catastrophe sanitaire, l’autre sujet qui nous attend c’est le changement climatique et ses conséquences, poursuit Véronique Molières. Au sein du C2DS, nous travaillons sur ce sujet depuis l’Accord de Paris de 2015. À l’automne dernier, nous avons lancé des groupes de travail où 31 professionnels ont planché sur les actions prioritaires à mener en matière de décarbonation pour les établissements sanitaires et médico-sociaux. L’intérêt de la démarche, c’est que ce sont des professionnels de santé qui ont écrit pour les professionnels de santé. Ils ont réalisé 13 feuilles de route succinctes qui sont des points d’entrée pour agir et réduire l’empreinte environnementale de leur établissement. Nous avons complété cela avec les aspects réglementaires et tout ce travail très concret est à la disposition de nos adhérents. » Des feuilles de route qui concernent les gaz anesthésiques, l’écoconception des soins, les achats, la sous-traitance, le numérique, l’énergie, la restauration, l’écoconstruction, le transport des professionnels, le transport des patients, le transport des marchandises, les déchets et le transport des déchets. 

Speed datings en visio

Tout ce travail a permis de lancer, en mars, la Convention hospitalière pour le climat, en écho à la Convention citoyenne pour le climat. « Notre but est d’informer et de motiver les adhérents. Nous avons donc mis en place deux speed datings en visio par mois, poursuit la directrice du C2DS. Durant une heure, six à huit établissements viennent présenter en quatre minutes leurs actions. L’objectif est de mettre en avant des initiatives duplicables. C’est la force de l’exemple ! » Ainsi, l’hôpital privé nord parisien (HPNP), conscient de la montée en puissance de l’utilisation des masques à usage unique et des masques FFP2 depuis le début de la crise sanitaire, a décidé de les collecter et de les revaloriser. « Cette démarche se fait en s’associant aux autres flux existants et notre prestataire les récupère en même temps, précise Charles-Antoine Benhamou, Directeur général adjoint de l’HPNP. Nous avons positionné les cartons pour déposer les masques dans les vestiaires. C’était vraiment le meilleur endroit pour nos équipes. Aujourd’hui, nous avons une dizaine de cartons dans l’hôpital qui permettent chacun de récupérer jusqu’à 350 masques. En un mois, ils sont remplis. Les masques FFP2 sont aussi concernés. La partie en tissu servira de combustible et celle en plastique, après désinfection, est réduite en microfibre avant de repartir dans la filière textile et automobile. Il nous a fallu 15 jours pour que les professionnels de santé adhérent à la démarche, et la pratique est croissante. » S’il est encore trop tôt pour avoir un retour chiffré, les voyants sont au vert.

Isabel Soubelet

1. Un panel représentatif : 47,1 % des répondants travaillent dans des établissements publics, 40,9 % dans le privé et 4 % en Espic. Ils représentent l’ensemble du champ sanitaire et médico-social (choix multiples) : 39,5 % exercent dans le champ MCO (20,8 % dialyse)  ; 30 % dans celui du SSR ; 25 % en Ehpad ; 25,3 % dans le secteur médico-social ; 23,2 % en psychiatrie ; 16,9 % dans le secteur HAD ; 14,8 % dans le secteur soins de ville.

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