Le coût de la rentrée n’en finit pas de grimper pour les ESI | Espace Infirmier
 

18/08/2020

Le coût de la rentrée n’en finit pas de grimper pour les ESI

La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) a publié lundi 17 août son indicateur annuel sur le coût de la rentrée universitaire. Une fois de plus, le montant que les futurs soignants doivent débourser est en hausse.

2679,12 euros, soit plus de deux Smics. C’est la somme que l’étudiant en soins infirmiers (ESI) moyen devra débourser en 2020 pour son entrée en Ifsi, d’après l’indicateur publié chaque année au mois d’août par la Fnesi et qui a été rendu public lundi dernier. C’est 56 euros de plus qu’en 2019, et c’est surtout 318 euros de plus que la moyenne des étudiants de l’enseignement supérieur, calcule l’association représentative des futurs infirmiers.

L’indicateur du coût de la rentrée de la Fnesi est calculé en ajoutant au coût de la rentrée étudiante publié par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) les dépenses spécifiques liées à la formation des ESI. L’organisation estime ainsi qu’en plus des frais liés au logement (frais d’agence, assurance habitation, etc.), à la santé (complémentaire, etc.), ou à la scolarité (frais d’inscription), qui tombent généralement au mois de septembre, les apprentis infirmiers doivent par exemple débourser 76 euros pour l’achat de tenues professionnelles, 51 euros pour se procurer des chaussures, ou encore 49 euros pour des frais complémentaires demandés par les Ifsi.

Une précarité criante

Des dépenses particulièrement malvenues étant donnée la crise économique provoquée par le coronavirus, souligne Vincent Opitz, vice-président de la Fnesi. « On était déjà dans un contexte de précarité étudiante assez criante, estime-t-il. Les trois quarts des étudiants ont un emploi pour subvenir à leurs besoins, par exemple dans la restauration, or ils n’ont pas pu travailler pendant la crise. » (1)

Dans un tel contexte, la Fnesi demande aux pouvoirs publics de tout faire pour que les ESI, qui viennent en moyenne d’un milieu social moins favorisé que les autres étudiants, n’aient plus à subir ces surcoûts. « On observe un désengagement financier des régions, déplore Vincent Opitz. Elles aiment afficher qu’elles ont la compétence de financer les Ifsi, mais elles ne le font pas assez, ce qui mène à l’imposition de frais complémentaires illégaux. »

Autre cheval de bataille de la Fnesi : les tenues professionnelles. « Dans certaines filières en santé, les tenues et leur entretien sont gérées par les employeur », observe le vice-président de l’association qui voudrait que tous les ESI puissent bénéficier d’un tel soutien. Reste que celui-ci est conscient que la lutte contre la précarité des ESI est un chantier de longue haleine. « Il reste du travail à faire, cela nous conforte dans notre combat », indique-t-il.

Adrien Renaud

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