Formation infirmière : « Pas les moyens, pas le temps, pas l’énergie » | Espace Infirmier
 

13/11/2019

Formation infirmière : « Pas les moyens, pas le temps, pas l’énergie »

Jeudi 14 novembre, les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux organisent une manifestation contre la déliquescence du système de santé français. Qu'en pensent les futurs soignants ? La réponse avec Vincent Opitz, vice-président de la Fnesi en charge de la communication et des affaires internationales.

Espace infirmier : Demain se tient une grande journée de mobilisation des professionnels de santé. Comment la Fnesi se positionne-t-elle vis-à-vis de cette manifestation ?

Vincent Opitz : La Fnesi soutient les étudiants mobilisés mais n’est pas au cœur de l’organisation de cette manifestation, qui dépend du collectif Inter-Hôpitaux et du collectif Inter-Urgences. Si on devait choisir une thématique de revendication emblématique de l’univers étudiant à mettre en avant lors de la manifestation de demain, c’est le mal-être général. Au vu de l’état actuel de l’hôpital, le bien-être des étudiants est directement impacté, tant au niveau de leur formation que dans le cadre des stages. Les professionnels de santé n’ont pas forcément les moyens, le temps ni l’énergie pour encadrer les étudiants. Au final, cela se répercute sur leur formation. 
Après notre étude sur le bien-être des étudiants, nous avons formulé des propositions d’actions concrètes à mettre en place dans les services pour améliorer l’accueil des étudiants. Il s’agit notamment de la création d’une évaluation obligatoire par les étudiants des lieux de stage, particulièrement sur les qualités de l’accueil et de l’encadrement. Une autre proposition-phare est de définir le rôle et le statut de tuteur de stage, et donc leur formation à ces fonctions, qui est essentielle à un encadrement de qualité

Désaffection des études d’aide-soignant, crise des vocations du soin en général, tension sur les replacements dans toute la chaine des professions du soin : quelles sont les mesures concrètes que la Fnesi suggère pour y répondre ?

C’est en faisant la promotion de la recherche en sciences infirmières qu’on développera l’attrait de la formation et de la compétence en soins infirmiers. Nous soutenons donc le développement de l’intégration universitaire, pour que les études en sciences infirmières deviennent un réel modèle licence - master – doctorat. Nous avons d’ailleurs fait de la recherche en sciences infirmières un des thèmes principaux développés lors de notre congrès national début novembre à Angers. La Fnesi est aussi engagée dans une collaboration au niveau international dans la promotion et la visibilité de la profession infirmière, dans le cadre de l’opération Nursing Now. L’année 2020, bicentenaire de la naissance de Florence Nightingale, a été déclarée année des infirmières, et sera une année de promotion de la profession, à laquelle la Fnesi va participer.

Véronique Seignard-Kowalewski

À découvrir

Toutes nos formations pour les professionnels de santé.

- Gestes & soins d'urgence
- Douleurs
- Management
- Droit & éthique
- SST
- Santé mentale & handicap


Télécharger le catalogue
Feuilleter le catalogue