Les directeurs d’écoles critiques à l'égard du rapport Igas sur l’universitarisation | Espace Infirmier
 

03/04/2014


Les directeurs d’Ifsi critiques à l'égard du rapport Igas

L’Association nationale des directeurs d’écoles paramédicales s’oppose à certaines conclusions du rapport sur la réforme LMD, divulgué en février. Le beau rôle y serait réservé aux universitaires au détriment de l’implication des formateurs.

L’Andep aura pris son temps pour répondre au rapport Igas/IGAENR sur l’universitarisation des professions paramédicales - mais pas autant que le ministère. La lenteur de publication de ce rapport (plus de 7 mois après la date annoncée) figure parmi les critiques rassemblées par l’association dans un communiqué dévoilé le 31 mars, mais ce n’est pas la seule. S’y ajoute « un écart significatif entre le contenu de plusieurs entretiens et la rédaction finale du rapport », voire avec « le bilan réalisé par la DGOS en mai dernier auprès de l’ensemble des acteurs de la formation en soins infirmiers ».

Un rapport qui "privilégie la posture universitaire"

L’Andep pointe un document qui « privilégie la posture universitaire ». « Les formateurs et directeurs ne sont pratiquement pas cités quant à leur implication dans le processus, alors que la réforme est partie de nous et que nous en avons été le fil rouge», explique Florence Girard, la présidente. Le rôle des universitaires tel que décrit dans le rapport et les recommandations liées a nettement froissé les professionnels de la formation infirmière : « Ils n’ont en charge que les enseignements en sciences humaines et en connaissances biomédicales, mais ils ne les ont pas élaborés seuls. Et nous assumons toutes les autres unités d’enseignement. » A ce titre, pour l’Andep, les universitaires n’ont pas à siéger prioritairement à la tête des commissions d’attribution de crédits. « Certains n’y viennent d’ailleurs tout simplement pas, faute de temps ou parce que nos Ifsi sont trop éloignés de l’université… »

Répartition des stages

Les réserves formulées dans le rapport Igas/IGAENR à l’égard de l’organisation des stages passent également très mal : « Nous avons suivi l’enchaînement référentiel d’activité, de compétences, puis de formation que salue ce rapport, note Florence Girard. C’est ce qui a permis de déboucher sur la répartition actuelle des stages, organisés en terme de constructions de compétences et non de durée effectuée dans une spécialité. Ceci semble un peu oublié dans le rapport final. »

L’association, qui partage néanmoins d’autres conclusions comme celles concernant la vie étudiante, la poursuite du processus d'universitarisation, les modes de gouvernance ou la sélection d’entrée, remettra prochainement à la DGOS et à la direction de l’enseignement supérieur un argumentaire étoffé sur les recommandations du rapport.

Sandra Mignot

Les dernières réactions

  • 08/04/2014 à 09:54
    Severus
    alerter
    Ben oui, tout le monde fini par sombrer au son des sirènes universitaires...Le diplôme fait loi et vous assoit.
    L'IGAENR ne peut qu'évaluer le travail des universitaires, quant à l'IGAS connait-elle vraiment le travail des IFSI? J'en doute lorsqu'on se
  • 04/05/2014 à 08:51
    drome en l air
    alerter
    Le rapport de l'IGAS n est purement que consultatif
    j ais encore en mémoire le rapport de L'IGAS 2011 dans son paragraphe 47 indiquant que le tarif hébergement des EHPAD public peut devenir une variable d ajustement du tarif soin
    2009 2014 + 635 euros

À découvrir

Toutes nos formations pour les professionnels de santé.

- Gestes & soins d'urgence
- Douleurs
- Management
- Droit & éthique
- SST
- Santé mentale & handicap


Télécharger le catalogue
Feuilleter le catalogue