Quelques mots sur Agnès Buzyn, nouvelle ministre de la Santé - Objectif Soins & Management n° 257 du 01/06/2017 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 257 du 01/06/2017

 

Actualités

Claire Pourprix  

Gouvernement Le 17 mai dernier, Agnès Buzyn a rejoint le ministère en charge des Solidarités et de la Santé au sein du gouvernement d’Édouard Philippe. Retour sur le parcours hors pair de cette hématologue.

Agnès Buzyn, âgée de 54 ans, a quitté la présidence du Collège de la HAS qu’elle occupait depuis mars 2016 pour prendre ses fonctions de ministre des Solidarités et de la Santé. Professeure en hématologie, elle est issue d’une famille de médecins et a effectué l’essentiel de sa carrière à l’université Paris V-Hôpital Necker. Elle en a été responsable de l’Unité de soins intensifs d’hématologie adulte et de greffe de moelle de 1992 à 2011.

Ses activités de recherche l’ont menée à diriger une équipe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) spécialisée sur l’immunologie des tumeurs à l’Institut Cochin-Paris V, de 2002 à 2006. Elle a notamment mené des travaux sur la greffe de moelle, la leucémie aiguë lymphoblastique et de la leucémie myéloïde chronique.

Ces dernières années, Agnès Buzyn a exercé des fonctions dans plusieurs sociétés savantes et conseils d’administration : Agence de la biomédecine, Établissement français du sang, Société française de greffe de moelle et de thérapie cellulaire.

En outre, elle a présidé le conseil d’administration de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de 2008 à 2013 et été membre du Comité à l’énergie atomique de 2009 à 2015. Membre du conseil d’administration de l’Institut national du cancer (INCa) en 2009, elle en est devenue vice-présidente fin 2010 puis présidente de 2011 à février 2016.

Femme de gauche au parcours remarquable, Agnès Buzyn est appréciée pour son professionnalisme et n’a pas l’étiquette d’être une “politique”. Parce qu’elle est mariée avec Yves Lévy, directeur de l’Inserm, son ministère est déchargé des questions en lien avec cet institut, qui seront de la responsabilité du Premier ministre, afin d’éviter tout conflit d’intérêts.

Sa nomination rue Duquesne a été favorablement accueillie par l’essentiel du monde de la santé. Si ses premiers rendez-vous ont été accordés aux médecins libéraux, les infirmiers sont eux aussi dans l’attente de signes d’intérêt, d’écoute et de compréhension, après cinq années pendant lesquelles le dialogue avec l’ex-ministre, Marisol Touraine, a été pour le moins difficile.