PCA connectée : la coordinationdes professionnels de santé - Objectif Soins & Management n° 255 du 01/04/2017 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 255 du 01/04/2017

 

Actualités

Laure Martin  

Soins palliatifs La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) a organisé le 30 mars la première journée des acteurs en soins infirmiers. L’occasion d’aborder une étude d’impact d’une PCA connectée sur la triade Unité de soins palliatifs/Réseau de soins palliatifs/infirmière libérale.

L’analgésie autocontrôlée (PCA pour Patient Controlled Analgesia) est une technique permettant au malade de s’auto-administrer, à l’aide d’une pompe programmable, des doses prédéterminées d’antalgique par voie parentérale. La PCA peut être connectée via le réseau GSM, ce qui permet une télésurveillance du patient à domicile. Le Dr Bernard Devalois, chef de service de médecine palliative au centre hospitalier de Pontoise (Val-d’Oise), l’utilise dans son unité depuis quatre ans.

Triple surveillance du patient

Environ douze de ses patients bénéficient tous les ans de ce dispositif. Il le réserve aux patients complexes pour la douleur, qui viennent du domicile et souhaitent y retourner. « La PCA connectée permet une meilleure surveillance du paramètre douloureux », explique Stéphane Bourez, infirmier, cadre de santé à l’hôpital Sainte-Périne dans le 16e arrondissement de Paris, qui a décidé en 2015-2016, dans le cadre de son master 2 à l’École des hautes en santé publique (EHESP), de mesurer l’impact de l’usage de la PCA connectée sur les professionnels.

Lorsque le patient bénéficie d’une PCA connectée, il est automatiquement pris en charge par les membres du réseau Oncologie Ouest francilien, qui le mettent en contact avec une infirmière libérale formée à la PCA connectée. Ainsi, trois personnes assurent la surveillance. Tout d’abord, le médecin de l’USP et l’infirmière coordinatrice du réseau, qui ont accès aux données par l’intermédiaire d’un logiciel sécurisé. Et également l’infirmière libérale qui effectue une surveillance quotidienne du patient. De fait, lorsque la consommation de morphine augmente, le médecin de soins palliatifs contacte alors l’infirmière libérale et envisage, si nécessaire, une consultation en Unité de soins palliatifs ou en hôpital de jour.

Le réseau présenten support

Le réseau est également présent en support, notamment pour prévoir la prise en charge sanitaire et sociale du patient. Lorsqu’il y a un problème avec la PCA connectée, c’est lui qui sollicite le prestataire. Les professionnels du réseau se rendent aussi toutes les semaines à l’Unité de soins palliatifs pour un staff sur les patients après avoir fait le point avec l’infirmière libérale. Ce dispositif rapproche ainsi les acteurs du soin palliatif des professionnels libéraux et permet au patient, acteur de ses soins, de rester plus longtemps à son domicile.