La FHF rencontre les cadres - Objectif Soins & Management n° 255 du 01/04/2017 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 255 du 01/04/2017

 

Actualités

Marie Lithomme  

Évolultions du métier Les 5es rencontres annuelles des cadres se sont déroulées à Paris fin mars. L’occasion de faire le point sur les attentes et les nouveautés de la profession, sur fond d’élection présidentielle.

Comme chaque année, la Fédération hospitalière de France (FHF) a rencontré des cadres venus de toute la France avec leurs inquiétudes, leurs questionnnements, leurs problématiques et leurs expériences. Par exemple, les groupes hospitaliers de territoires (GHT), qui se mettent en place structurent « un maillage territorial », avec « un temps deux qui devra être dédié pour ouvrir les GHT à la ville pour plus de cohérence », indique Cédric Arcos, délégué général adjoint de la FHF. D’une manière plus générale, les GHT génèrent de nombreuses attentes mais aussi beaucoup de déceptions. On oublie souvent leur sens premier : « Inventer des parcours de soin et des projets médicaux », précise Cédric Arcos.

Dans la salle, on indique aussi qu’il y a beaucoup, beaucoup de lois : « On a besoin d’une pause législative. » Cédric Arcos surenchérit : « On a besoin de soutien », avant d’ajouter : « On a besoin que les territoires laissent faire les hôpitaux » afin de retrouver les notions de confiance et de créativité.

Retrouver confiance et autonomie

Pour Philippe Domy, coordonnateur de la plateforme de la FHF et ancien directeur de CHU, « il faut jouer collégial ». Et les cadres ont ici une place à prendre. Ils ont en effet une vision globale des métiers, donc une crédibilité à affirmer. « C’est ça, le management », explique Philippe Domy. Car « on peut avoir le plus beau des projets, s’il ne se passe pas sur le terrain, le résultat, c’est zéro », argumente Philippe Domy. Et de renchérir : « On ne voit pas ailleurs un infirmier qui doit “s’administratiser” autant (donc s’éloigner de ses compétences) pour pouvoir évoluer ». Il est vraiment nécessaire de pouvoir créer et innover sans rompre la continuité de l’encadrement, en retrouvant la confiance et l’autonomie. Enfin, Cécile Kanitzer, conseillère paramédicale de la FHF, défend un « management partagé » entre médecins et paramédicaux. Une idée à creuser.