Cancer : télésuivi infirmier - Objectif Soins & Management n° 247 du 01/06/2016 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 247 du 01/06/2016

 

Actualités

Françoise Vlaemÿnck  

Innovation L’institut Paoli-Calmette de Marseille expérimente un programme de maintien à domicile dédié à des patients âgés bénéficiant d’un traitement anticancéreux oral. Un éclairage donné lors du dernier Salon Infirmier.

Initié en 2012 par l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP), dans le cadre d’un protocole de coopération interprofessionnel, la “consultation infirmière de suivi des patients traités par anticancéreux oraux à domicile” fait des émules. Ainsi, l’institut Paoli-Calmettes de Marseille (Bouches-du-Rhône) l’a faite sienne et propose depuis octobre 2015 une prise en charge identique.

Coordonner et anticiper

Assuré par Éric Cini, infirmier coordonnateur, ce dispositif a déjà inclus plus de 120 personnes. Le programme cible des patients, âgés de 70 ans au moins, atteints d’un cancer métastatique ou localement avancé, et qui débutent un traitement anti-cancéreux oral. « Ce qui se faisait il y a quelques années encore à l’hôpital se pratique désormais hors les murs au domicile du patient, et cette démarche est tout à fait en adéquation avec les programmes nationaux de lutte contre le cancer, mais également avec le nouveau panorama de notre profession aujourd’hui en pleine mutation » explique Michèle Isnardi, directrice des soins de l’Institut.

« Je rencontre le patient afin d’échanger avec lui sur la façon dont va se dérouler le suivi et mon rôle durant ce parcours », explique Éric Cini. En l’espèce, le suivi est un rendez-vous téléphonique hebdomadaire programmé avec le patient et, le cas échéant, avec un aidant ou l’infirmière libérale, et durant lequel l’infirmier fait le point sur l’observance au traitement et les effets indésirables qui pourraient impacter le bien-être et la santé des patients et obérer l’efficacité du traitement, voire sa poursuite par voie orale. « Le but du télésuivi étant d’anticiper les complications et de gérer tous les problèmes posés par le patient afin de limiter les hospitalisation en urgence », explique l’infirmier. Actuellement en phase d’évaluation, ce dispositif semble déjà satisfaire patients et praticiens.