Escarres : harmoniser les pratiques - Objectif Soins & Management n° 241 du 01/12/2015 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 241 du 01/12/2015

 

Actualités

Laure de Montalembert  

Salon Infirmier Mettre en place une nouvelle procédure, c’est d’abord être pertinent, mais surtout être lisible et rendre son utilisation facile.

À quoi bon effectuer des gestes parfois antinomiques sur des patients porteurs d’escarres s’il n’y a pas de consensus sur une procédure vraiment efficace et suivie par tous ? C’est la question que s’est posée Catherine Duprez, infirmière dans le service de néphrologie du centre hospitalier universitaire de Grenoble (Isère). Question à laquelle elle a répondu en créant, en collaboration pluridisciplinaire, une nouvelle procédure institutionnelle. « Dans l’ancienne procédure, non seulement il n’y avait aucune photo explicative, mais en plus elle avait tendance à laisser place à une certaine hétérogénéité dans la réalisation des pansements », explique l’infirmière.

Une écriture axée sur la forme

Une situation peu propice à l’efficacité. Synthétiser les documents, réduire le nombre de pages de manière à pouvoir afficher la procédure dans la salle de soins, utiliser des codes couleur pour faciliter la lecture et y ajouter des photos sont les priorités de Catherine Duprez. Il en ressortira un document de huit pages en 2013 qui sera réduit à cinq pages en 2014. Entre-temps, l’infirmière s’est, en effet, vu proposer la prise en charge de la mise à jour des procédures pour la totalité du centre hospitalier qui lui a permis de synthétiser encore les données collectées.

Accessibilité de la procédure

« Il en va de cette thématique à propos des escarres comme d’une autre. C’est par une réécriture foncièrement axée sur la forme que l’existence de la procédure a retrouvé sa raison d’être. L’accessibilité de la procédure en termes de temps de lecture et d’objectifs clairement redéfinis a favorisé une adhésion et son application », complète Catherine Duprez.