LA TABOU DE LA FIN DE VIE - Objectif Soins & Management n° 204 du 01/03/2012 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 204 du 01/03/2012

 

Revue de presse

Claire Pourprix  

Le premier rapport de l’Observatoire national de la fin de vie rendu public le 15 février relève que la France prend encore mal en compte la fin de vie des patients. Alors que des pathologies aiguës sont devenues, avec les progrès de la médecine, des pathologies chroniques, accentuant le phénomène de fins de vie lentes et complexes. Le rapport évalue les besoins en soins palliatifs aux deux tiers des personnes qui décèdent, dont la moitié par cancer. Or,en matière de soins aigus par exemple, seul un tiers des mourants bénéficierait de ces soins à l’hôpital, à savoir seulement la moitié de ceux qui en ont besoin. Idem, aux urgences, 64 % des personnes qui décèdent nécessiteraient des soins palliatifs… qui ne seraient donnés qu’à 7,5 % d’entre eux. Le droit de laisser mourir admis par la loi Leonetti est loin d’être connu et appliqué. Les soignants sont peu formés à ce sujet. L’observatoire rend aussi publique une étude sur les acharnements thérapeutiques pourtant interdits par cette même loi de 2005.

Le Monde, 16 février 2012. 80, boulevard Auguste Blanqui, 75707 Paris cedex 13.