Légionellose : augmentation en 2010

Aucune épidémie n’est certes à déplorer, mais ce nouveau bilan montre que la baisse amorcée ces dernières années est terminée. L’augmentation de 2010 a été particulièrement marquée en janvier et entre août et septembre, des périodes où l’on constate généralement des pics d’activité de la bactérie, avec une forte disparité régionale. Dans un tiers des cas, une exposition à risque a été rapportée, ce qui laisse environ 60 % de cas dont la cause de contamination n’a pas été clairement identifiée : parmi les 34 % d’exposition à risque, on note 7 % de personnes ayant séjourné dans un établissement hospitalier pendant la période d’incubation et 10 % de personnes ayant séjourné dans un établissement de tourisme. Dans le BEH*, les chercheurs expliquent que l’augmentation de cas reste pour le moment difficile à interpréter. Néanmoins, puisqu’aucune épidémie n’est à déplorer, cela montre que la réactivité pour prévenir les cas groupés est bonne. À noter toutefois : les fortes disparités régionales pourraient aussi s’expliquer par un défaut dans la déclaration obligatoire de la maladie. Le plan légionellose semble porter en partie ses fruits, mais les chiffres montrent que la bataille est loin d’être gagnée.