Dis-moi où tu as mal… - Objectif Soins & Management n° 197 du 01/06/2011 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 197 du 01/06/2011

 

Actualités

Sylvie Gervaise  

TRAITEMENT DE LA DOULEUR → En mai dernier se sont déroulées les 3es universités infirmières organisées par la Commission professionnelle infirmière de la SFETD.

Les infirmiers-ressources en douleur ont échangé sur la recherche en soins et l’éducation thérapeutique autour de la douleur neuropathique.

Dans le cadre de la mission de formation de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD), une quarantaine de professionnels ont pu partager leur expérience et échanger sur les problématiques rencontrées. Mais, surtout, ils sont repartis enrichis de nouvelles connaissances et d’un enthousiasme renforcé pour formaliser des démarches déjà entamées d’amélioration de la qualité de prise en charge des patients douloureux.

Un travail de recherche difficile

Si la démarche de recherche en soins est attractive pour ces professionnels de terrain, elle est également source d’appréhension et de d’obstacles parfois lourds à contourner. Christophe Debout (département des Sciences infirmières et paramédicales, EHESP) s’est montré rassurant. Il a insisté sur le fait que le travail de recherche, tout difficile qu’il soit, est à la fois fédérateur pour les personnes impliquées, dont les ressources multiples nourrissent les différentes étapes du travail. On résumera ses conseils en quelques phrases-clés : avancer pas à pas, avoir recours au mentorat, penser une stratégie, saisir les opportunités, progresser avec réalisme, trouver des aides et ne pas oublier de penser un financement sans lequel tenir dans la durée peut s’avérer compliqué.

Les programmes d’éducation thérapeutique autour de la douleur neuropathique, quant à eux, ne peuvent faire l’économie d’une méthodologie rigoureuse. Celle-ci commence notamment par une connaissance approfondie du patient (Qu’a-t-il ? Que fait-il ? Que dit-il ? Que sait-il ? Que peut-il faire ? Quels sont ses projets ?…). Le professionnel peut alors identifier précisément le type de douleur dont souffre le patient, et poser les objectifs à atteindre par lui. Sans ces prérequis, certes pragmatiques mais indispensables, un programme d’éducation thérapeutique peut être difficile à construire et à évaluer. Les 3es universités infirmières risquent de faire attendre les suivantes avec impatience.