Les TIC médicales, bientôt une habitude ? - Objectif Soins & Management n° 190 du 01/11/2010 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 190 du 01/11/2010

 

Actualités

Françoise Vlaemÿnck  

SAVOIR-FAIRE → À l’occasion de l’édition 2010 des Entretiens de Bichat, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a animé une conférence sur l’utilisation d’Internet et des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’exercice médical. Petit aperçu.

« L’entrée dans l’ère numérique conduira à modifier en profondeur les pratiques traditionnelles de la médecine, tant de la part des professionnels de santé que de celle des patients », estime Jacques Lucas, vice-président du Cnom. Et le médecin d’ajouter : « L’essor des sites d’information santé sur Internet offre désormais la possibilité aux patients de recueillir des données aussi bien en amont qu’en aval de la consultation, ce qui tend à faire évoluer la relation entre médecins et patient […]. »

Mieux connaître, mieux soigner

Pour le Cnom, les TIC en santé, à savoir l’ensemble des technologies informatiques utilisées pour traiter, modifier, échanger de l’information et plus spécifiquement des données numérisées, suscitent des interrogations, voire des résistances, au sein du corps médical et, au-delà, dans le partage avec d’autres professionnels. Aussi, pour pallier ces appréhensions légitimes, l’usage des TIC au sein de l’exercice médicale doit être considéré comme un moyen d’accéder au “mieux connaître” et à un “mieux soigner”, ne remettant nullement en cause les pratiques classiques de la médecine, qui ont toujours comportés l’échange d’informations nécessaires pour une bonne prise en charge des patients, dans le respect de leur intimité.

Un défi

Pour autant, explique Jacques Lucas, il ne faut ni occulter les dérives, ni les négliger et contraindre les risques. « Les TIC génèrent l’arrivée de nouveaux outils qui donnent la possibilité d’améliorer les pratiques actuelles et de développer de nouvelles solutions pour faire face aux défis d’aujourd’hui : meilleure qualité de l’information, partage des données, confidentialité renforcée et gain de temps. » Notons que ces défis n’ont pas attiré la foule puisqu’on comptait à peine quinze praticiens dans l’assistance…