Une maternité de qualité à Saint-Nazaire - Objectif Soins & Management n° 187 du 01/06/2010 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 187 du 01/06/2010

 

Actualités

Sandra Mignot  

PRIX → Le label Ami des bébés a été attribué en mai dernier à l’hôpital de Saint-Nazaire pour l’amélioration de l’accueil des parents et des bébés à la maternité.

La maternité du centre hospitalier de Saint-Nazaire est la onzième en France à se voir décerner le label Ami des bébés par un jury d’experts constitué par la Coordination française pour l’allaitement maternel (CoFAM). Ce label distingue les services qui se sont engagés dans une démarche d’amélioration de la qualité des soins dans l’accompagnement de la naissance et de l’allaitement, selon des standards élaborés par l’OMS et l’Unicef : peau à peau dès la naissance, mise au sein précoce, formation de l’ensemble des personnels à l’allaitement maternel et aux différentes positions d’accouchement, etc.

Le service, qui réfléchit depuis une dizaine d’années à ses pratiques, s’était plus précisément engagé dans la démarche d’obtention du label en 2006. « Une sage-femme, Christine Gérard, était spécifiquement chargée du projet, déclare Monique Cousin, cadre supérieur sage-femme au centre hospitalier de Saint-Nazaire. La moitié de son emploi du temps était consacrée au travail pour l’obtention du label. Elle a revu, en collaboration avec l’équipe soignante et médicale, toutes nos procédures et manières de travailler. Une charte d’accueil du nouveau-né et de ses parents, affichée dans le service, a été rédigée, tous les personnels du service ont été formés, depuis les secrétaires – qui transmettent les informations dès la première prise de contact des familles – jusqu’aux médecins. » Certains étant plus difficiles à convaincre, notamment les anesthésistes, toujours rétifs devant la proposition de positions alternatives d’accouchement.

« Néanmoins, le projet a fortement fédéré les équipes, résume Monique Cousin. Nous avons élaboré un projet plus humaniste, qui respecte les souhaits des parents, nous autorise des gestes moins mécaniques, tout en respectant les principes de la sécurité médicale. » Résultat, la maternité de niveau 2B, qui enregistre environ 2 000 accouchements annuels, est passée de 30 % d’allaitement en 2006 à 58 % aujourd’hui. « Et des mamans qui reviennent pour une deuxième ou une troisième naissance nous disent qu’aujourd’hui elles se sentent mieux accompagnées, moins infantilisées », s’enorgueillit Monique Cousin.