Les globules font parler d’eux

Depuis 2006, l’ESF participe activement à la journée mondiale des donneurs de sang, créée par l’Organisation mondiale de la santé en 2004. Initialement destinée à remercier les donneurs, la manifestation s’est élargie au don. La nécessité de se mobiliser est plus que jamais d’actualité. « Les besoins continuent d’augmenter, alors que nous rencontrons des difficultés pour collecter les quantités nécessaires, à cause notamment du manque de nouveaux donneurs », explique le D^r Dominique Legrand, directrice médicale à l’EFS. Entre 2001 et 2009, les besoins ont augmenté de 21 %.

Mobiliser la population

Plusieurs raisons expliquent cette croissance : le vieillissement de la population d’une part, mais aussi une population vieillissante en meilleure santé, capable donc de supporter des thérapeutiques, et notamment des chirurgies, plus agressives, une meilleure confiance dans les produits sanguins et l’augmentation des prescriptions de médicaments dérivés du sang. Pour l’EFS, qui assure l’autosuffisance nationale en produits sanguins pour soigner un million de personnes, l’enjeu est donc d’accroître son public de donneurs alors que la population de donneur vieillit, elle aussi. L’âge limite pour effectuer un don a d’ailleurs été repoussé de 65 à 70 ans, mais cela ne suffit pas à garantir des stocks de sang en quantité suffisante (il faudrait 9 500 donneurs de sang par jour).

Le 14 juin dernier, lors de la Journée mondiale du don du sang, de multiples manifestations ont été organisées partout en France pour mobiliser la population. L’événement a servi de piqûre de rappel aux donneurs : « Au printemps, on essaye d’engranger des dons en prévision de l’été. Fin mai, nous disposions de 66 000 concentrés en stock, soit dix jours de stock, ce qui est correct sur le plan de la sécurité, mais tout de même limite. Il nous faut en permanence douze jours de stock, et donc démarrer l’été avec 100 000 concentrés en stock », souligne le D^r Legrand.

E-mobilisation

Pour garantir le succès de l’opération, l’EFS a déployé des outils de communication à propagation virale. En amont de l’événement, un site Internet spécial a été mis en ligne dès la mi-mars : jememobilise.fr a ainsi servi à faire du “buzz” trois mois avant la manifestation. 33 000 personnes mobilisées ont ainsi été recensées. Parallèlement, un blog a mis en scène Karl le globule, la mascotte de ce Festival globule, qui a également pris place sur Facebook et Twitter. À partir de la mi-mai, le site festivalglobule.org a pris le relais. Début juin, il recensait 41 000 personnes mobilisées. Un beau score, d’autant que les internautes ne sont pas les seules “cibles” de la journée mondiale.

Les manifestations ludiques, pour attirer les familles et les publics de tout âge, ont été couplées d’expositions pédagogiques à destination des adultes et des enfants. Cette année, les élèves des classes de CM1 et CM2 ont été plus particulièrement sensibilisés. L’EFS veut en effet faire prendre conscience de l’importance du don du sang dès le plus jeune âge. Un moyen d’assurer le renouvellement des générations de donneurs. Convaincu de l’efficacité des nouveaux outils de communication, l’EFS lancera même une application sur iPhone d’ici à la fin de l’année.

www.festivalglobule.org