IDE/AS, C’EST PAS LA JOIE ! - L'Infirmière Magazine n° 393 du 01/05/2018 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 393 du 01/05/2018

 

QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL

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Karen Ramsay  

IDE et aides-soignantes figurent parmi les 15 métiers les moins heureux, révèle l’enquête « Travail et bien-être psychologique » publiée fin mars.

Si « pour un peu plus du tiers des actifs en emploi, le travail favorise le développement des capacités et du bien-être », un actif sur dix environ – incluant les infirmières et les aides-soignantes – se trouverait « dans une situation de travail très délétère pour son bien-être psychologique », estime une enquête(1) de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), publiée le 30 mars.

« Empêchés » et « accablés »

Neuf indicateurs ont été retenus : la pénibilité physique, les contraintes d’organisation du temps de travail, l’intensité du travail, la demande émotionnelle, les conflits éthiques, l’insécurité de la situation de travail, l’autonomie, le soutien social et la reconnaissance. Si les médecins se classent parmi les « satisfaits », qui « jugent que le travail contribue positivement à toutes les capacités », la demande émotionnelle et les conflits éthiques prédominent chez les IDE et sages-femmes, qui font figure d’« empêchés », ces travailleurs qui « n’éprouvent pas de fierté du travail bien fait et ressentent rarement un sentiment d’utilité et de plaisir au travail ».

De leur côté, les aides-soignantes se classent parmi les « accablés », qui « cumulent l’ensemble des risques organisationnels et psychosociaux, sauf les pénibilités physiques pour lesquelles ils se situent dans la moyenne ».

1- Dares, enquête « Travail et bien-être psychologique », mars 2018. À consulter ici : bit.ly/2pQpwLN