C’est la rentrée ! Et cette année, hors de question de me laisser submerger. Quels sont les bons gestes pour ne pas criser ? - L'Infirmière Magazine n° 385 du 01/09/2017 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 385 du 01/09/2017

 

ANTICIPATION

SUR LE TERRAIN

MON QUOTIDIEN

Carole Bloch  

Coach familial et psychothérapeute

Fini le farniente, place à l’effort ! En effet, septembre rime souvent avec rentrée scolaire, nouvel emploi du temps, nouvelle équipe… Des changements qu’il faut savoir appréhender et aborder avec douceur. « À chaque rentrée, on a tendance à se fixer beaucoup d’objectifs et de contraintes. Résultat : on se stresse pour les atteindre, et on finit souvent frustrée de ne pas y arriver », note Carole Bloch, psychothérapeute.

D’où l’importance de bien prévoir les mois à venir, et de trouver un cadre apaisant, particulièrement en cas de nouveaux rythmes de vie (première rentrée scolaire, nouveau poste ou fonction, etc.)

Avant de déterminer les bons gestes, il est important de se poser les bonnes questions : analyser ce qui a fonctionné – ou pas – les années précédentes, et prendre de sages résolutions. Par exemple, organiser son agenda de façon à gérer le plus sereinement possible ses tâches régulières ou ponctuelles (pensez aux tableaux de tâche pour chaque membre de la famille afin de déléguer) ; se tourner vers les personnes ressources – grands-parents, amis ou autres parents – pour optimiser les modes de garde ; trouver un rythme qui convienne à l’ensemble de la famille ; s’écouter et ne pas chercher à tout gérer toute seule. « L’idéal est de se fixer quatre ou cinq objectifs réalisables. En cela, la stratégie Smart – un concept de marketing – peut être utilisée : un objectif “SMART” doit être Simple, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel (se fixer une date limite) », poursuit Carole Bloch.

LES BONS RÉFLEXES

– Je m’or-ga-ni-se et fais jouer mon réseau. Celui du cours de danse, du cours de karaté, de la crèche ou de l’école, de façon à partager les trajets et parer aux imprévus.

– J’anticipe : la préparation des repas, les soirées lessive, les rendez-vous chez le médecin.

– Je m’accorde du temps pour faire ce qui me plaît : yoga, musique, cinéma, bain… ou même, une soirée entre copines !

– J’arrête de culpabiliser.

– Je ne remets pas à demain ce que je pourrais faire aujourd’hui… ou tout de suite.

– J’apprends à dire non et je m’affirme.

– J’évite le grignotage et je ne ressors plus l’argument du travail de nuit. Je garde des horaires de repas fixes, et je prends une collation vers 2 h du matin, au moment où la vigilance est au plus bas.

Bon à savoir

→ Dans la Fonction publique hospitalière, la journée rentrée des classes n’existe pas en tant que telle. Pourtant la DRH peut demander aux chefs de service de « permettre ou favoriser » la disponibilité du parent pour la rentrée. Par contre, ces « facilités d’horaires n’ont pas la nature d’autorisation d’absence mais celle d’un simple aménagement d’horaire, accordé ponctuellement. »

Source : bit.ly/2uqpFJu

Et si c’est moi qui fais ma rentrée ?

→ Reconversion professionnelle, promotion ou année de formation ? Il est important de réaliser ce à quoi vous vous engagez, car cela risque de demander de l’investissement. Et de s’organiser, au sein de la cellule familiale. L’idée, ce n’est pas de tout gérer seule, mais de se consacrer pleinement à ces nouvelles missions tout en étant présente pour les enfants notamment. Entourez-vous d’amis ou de parents qui pourront assurer, du moins dans un premier temps, toute urgence. Et soufflez ! Il vous faudra de l’énergie pour entamer cette nouvelle année professionnelle, autant la démarrer du bon pied !