Le temps file à la vitesse grand V et l’on est toujours en attente d’un signe fort des pouvoirs publics en direction de la profession infirmière… Déjà le printemps et l’on aurait aimé que soient posés en germe les jalons pour de réelles avancées de la profession. Certes, il y a bien eu tout récemment le décret étendant les compétences exclusives des Iade. Mais c’est insuffisant au regard des revendications et mécontentements exprimés depuis des mois. Surtout, on espérait des décisions, un texte à même de redonner un peu de baume au cœur, de quoi rassembler, comme la prise en compte de la pénibilité. En attendant, le cortège des déçus de cette fin de règne présents à tous les étages du système de santé enfle. Les slogans de novembre dernier dénonçant un hôpital à bout de souffle, ceux du 7 mars criant à nouveau la dégradation des conditions de travail trouvent d’une certaine manière écho dans les sévères critiques des trois fédérations réunies, la FHF, la FHP et la Fehap, s’alarmant dans une déclaration commune du « niveau de contraite sans précédent de la campagne tarifaire 2017 ». De son côté, la FHF craint une fragilisation « intenable » et un risque de « tensions sociales ».
En attendant, la liste des suicides de soignants continue, elle aussi, de s’allonger. Le dernier en date, celui de cette infirmière parisienne, à qui nous rendons hommage, survenu le jour même de la dernière manifestation fait encore plus sens. Allons, il reste quelques semaines pour agir avant les élections qui forcément retarderont encore les prises de décision. Qu’attend-on ?