IBODE ET AS AU TOP - L'Infirmière Magazine n° 370 du 01/04/2016 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 370 du 01/04/2016

 

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FOCUS

SANDRINE LANA  

Depuis le début de l’année, le recrutement en intérim d’Ibode et d’aides-soignantes va bon train. Pour les IDE, la reprise se fait attendre.

Selon ses estimations, l’Appel médical, spécialiste du recrutement des métiers du paramédical, va recruter, en 2016, 15 000 intérimaires, 3 000 CDD et 2000 CDI. Il s’agira surtout d’aides-soignantes, d’Ibode, de médecins, de masseurs-kinésithérapeutes et de préparateurs en pharmacie. Cela confirme la progression entamée l’année dernière : « En Île-de-France, le nombre d’offres d’emploi en CDI publiées sur le web pour les professions paramédicales a augmenté de 59 % en 2015 par rapport à 2014. La hausse a été la plus importante pour les aides-soignantes (80 %) », indique la filiale de Randstad dans un communiqué.

Appel médical prévoit le recrutement de nombreux aides-soignants dans des structures d’accueil en raison du vieillissement inévitable de la population. « [Il] se traduit par le développement de structures spécialisées pour l’accueil des personnes âgées en situation de dépendance : maisons de retraite, hospitalisation à domicile, services de soins infirmiers à domicile, etc. Or, compte tenu de la pyramide des âges dans cette profession, de nombreux départs à la retraite sont à prévoir dans les années à venir. »

Le « flop » des infirmières

Adecco médical, autre acteur du recrutement paramédical, parle d’un secteur « très dynamique ». « Nous affichons déjà une hausse des demandes de nos clients de 5 à 10 % pour ce début de l’année. Elles concernent surtout les Ibode, les anesthésistes et les médecins, ainsi que le personnel soignant en rééducation, les kinés et les psychomotriciens », précise Thibault Vautier, son directeur général opérationnel.

Quant au métier d’infirmière, il a lui disparu du « Top 10 des métiers les plus recherchés » établi par Pôle emploi en 2015. Les aides-soignantes y tenaient, en revanche, la 4e position. « Rien d’alarmant », pour Thibault Vautier qui compte sur le manque conjoncturel de médecins pour maintenir un haut niveau de recrutement d’infirmières dans les années à venir. « En 2000, on comptait 400 000 IDE contre 635 000 aujourd’hui. Les embauches vont se poursuivre, même si ce sont dans les filières spécialisées qu’elles augmenteront le plus rapidement », conclut-il.