LE CLIC DU MOIS

→ Les salaires seront diminués, les agents vont travailler sept jours en continu, se former ne génèrera plus de RTT… Les négociations sur le temps de travail qui se sont ouvertes début mai à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) alimentent les craintes de ses quelque 95 000 professionnels et les spéculations des observateurs. Pour cause : l’instance, qui comptabilise 38 établissements, montrera l’exemple à l’heure où l’hôpital public doit dégager 860 millions d’euros d’économies sur la masse salariale à l’horizon 2017. L’AP-HP a donc décidé de reprendre les rênes de la communication en publiant sur son site, le 12 mai, un vrai/faux sur les enjeux de sa réforme du temps de travail. « Sans cette réforme, c’est 4 000 emplois de moins au lit du malade sur trois ans pour respecter notre trajectoire financière », rappelle l’instance. La direction met les points sur les i : pas question de généraliser l’organisation en 7 heures, un rythme qui « n’est pas adapté à la grande majorité des métiers de l’hôpital », ni, donc, de supprimer tous les RTT, explique-t-elle. Les congés historiques, tels les jours de médailles, et les temps de repas, d’habillage/ déshabillage sont, en revanche, sur la table des négociations avec les partenaires sociaux, qui n’ont pas manqué de réagir au vrai/faux. L’AP-HP promet des plannings stabilisés, des remplacements facilités et des repos garantis ? « Si les agents n’ont plus de jours RTT, ils n’auront plus de problème pour les prendre ! », ironise le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) sur son site. Les négociations, à suivre sur Espaceinfirmier.fr, doivent s’achever le 18 juin.

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