MOINS DE MÉDECINS, PLUS D’INFIRMIÈRES - L'Infirmière Magazine n° 358 du 01/03/2015 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 358 du 01/03/2015

 

SANTÉ AU TRAVAIL

ACTUALITÉS

FOCUS

CÉCILE ALMENDROS  

Le bilan 2013 des conditions de travail, publié fin janvier par la Direction générale du travail (DGT), revient sur la mise en œuvre de la réforme du 1er juillet 2012.

En 2013, hors agriculture, quelque 16 347 300 salariés étaient suivis par des services de santé au travail (SST), soit 0,8 % de plus qu’en 2012. Les effectifs de médecins du travail s’élevaient, eux, à 5 048 ETP (- 5 %) : une évolution « préoccupante », qui confirme « la tendance de chute des effectifs de 31 % sur les dix dernières années », pointe la DGT. Les perspectives ne sont « pas rassurantes, compte tenu notamment de la pyramide des âges des médecins du travail », note-t-elle. En toute logique, le nombre moyen de salariés suivis par un médecin du travail augmente : 3 425 dans les SST interentreprises (SSTI) en 2012 (+ 4,3 %) et jusqu’à 8 000 en Basse-Normandie et Pays de la Loire…

Entretiens infirmiers

Pour répondre à cette situation, la réforme de la médecine du travail, entrée en application le 1er juillet 2012, a mis en place des entretiens infirmiers et imposé la création d’équipes pluridisciplinaires de santé au travail, obligatoirement composées d’un médecin du travail, d’une infirmière en santé au travail et d’un intervenant en prévention des risques professionnels, dans chaque SSTI. Résultat : alors que la part des médecins recule dans l’effectif des SSTI entre 2011 et 2012, celle des infirmières croît. Les données 2012 recueillies auprès de vingt régions (271 SSTI) font état de 610 IDE. Au 31 décembre 2013, on comptait 818 infirmières salariées (779 ETP) dans 267 SSTI. « Plus de 75 % des services auraient ainsi recruté des IDE depuis l’entrée en vigueur de la réforme », selon la DGT. En agriculture, seules six infirmières étaient en place en 2012, l’objectif étant d’atteindre 140 IDE en 2015 pour 35 SST. Selon la Mutualité sociale agricole, en 2012, l’activité des soignantes auprès des travailleurs agricoles se répartissait essentiellement en actions d’audiométrie, de visiométrie et, dans une moindre mesure, de vaccinations.