LE RATIO IDE ANNUALISÉ ?

À la demande du ministère de la Santé, la Fédération de l’hospitalisation privée, qui accueille un dialysé sur trois, a proposé de modifier les décrets de 2002 qui imposent aux centres de dialyse « la présence permanente en cours de séance d’au moins une infirmière pour quatre patients et une aide-soignante, ou éventuellement d’une autre infirmière pour huit patients ». Le nouveau texte prévoit que le nombre d’IDE et d’AS soit « adapté aux besoins des patients, à la nature et au volume d’activité et aux caractéristiques techniques des soins », ont rapporté fin novembre la Société de néphrologie et la Société francophone de dialyse. Le ratio serait « calculé sur l’année », « en moyenne et en équivalent temps plein ».

Risques

Une idée « dangereuse » qui « autoriserait des périodes où les ratios seraient inférieurs aux besoins », notamment pendant les vacances, s’insurgent les sociétés savantes. Ces dernières craignent une dégradation des soins, avec l’impossibilité de respecter les règles d’hygiène et les durées des séances de dialyse. « Les risques liés au traitement de l’hémodialyse n’ont pas diminué » et la charge de travail n’a pas été allégée, insistent-elles. Au contraire. « Les patients vieillissent (72 ans d’âge médian en 2012 contre 65 ans environ en 2001), sont plus malades, plus fragiles, ont souvent des handicaps physiques importants, ce qui entraîne une augmentation du temps à leur consacrer », renchérit l’association Renaloo.

Dans un communiqué, la FHP-Dialyse a affirmé vouloir « redonner un peu de souplesse de fonctionnement et des marges de manœuvre aux établissements ».